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Vers un permis à points sous le gouvernement De Croo? Les chauffards récidivistes seraient les plus visés

 
 

Retirer des points sur un permis de conduire en fonction de la gravité de l'infraction, c'est un système simple qui a été adopté en France il y a presque 30 ans. Le permis à point est même présent dans 24 pays européens, mais la Belgique ne l'a jamais adopté. Pourtant, il a fait l'objet de plusieurs études chez nous. La dernière remonte à 2018. Le ministre de la Mobilité François Bellot avait demandé à l'Institut belge pour la sécurité routière (l'IBSR, aujourd'hui devenu VIAS) de se pencher sur la question.

"Il y a deux ans, nous avons déjà étudié le permis à point. La conclusion de cette étude, c'est que de un, l'objectif du permis à points est excellent, à savoir identifier et sanctionner les récidivistes et leur faire prendre conscience qu'ils ont parfois un comportement inadéquat sur la route. De deux, le risque de se faire contrôler était insuffisant en Belgique pour pouvoir faire en sorte que le permis à points soit pleinement efficace", explique Benoît Godart, porte-parole de l'institut VIAS.

Le projet est alors abandonné faute de moyens. Le constat est amer: en Belgique, 19% des automobilistes sont contrôlés chaque année, contre 28% dans le reste de l'Europe.

Une petite minorité de conducteurs commettent une grande majorité des infractions

Le nouveau gouvernement promet d'augmenter les contrôles routiers: vitesse, alcoolémie ou encore consommation de drogues. Des infractions commises en majorité par des conducteurs récidivistes.

"On sait qu'une petite minorité de conducteurs commettent une grande majorité des infractions. Donc on sait aussi par exemple en France que ceux qui perdent tous leurs points sur leurs permis sont vraiment des conducteurs qui commettent de tous grands excès de vitesse ou qui ont des fortes alcoolémies", précise Benoit Godart.

Le gouvernement demande de nouvelles études

Le permis à point sera-t'il donc appliqué? Pas sûr, car pour l'instant le gouvernement demande que l'analyse de l'Institut pour la sécurité routière soit réactualisée. Il réclame également une étude sur le rôle des avertisseurs de radars.

L'objectif est clair et peut-être utopique: réduire de moitié le nombre de morts sur les routes en 2030 et même atteindre zéros décès en 2050.


 

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