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Des chauffards écopent de peines très différentes à Liège et à Saint-Nicolas: comment expliquer les verdicts des tribunaux?

 
 

On vous parlait hier de cette peine exemplaire infligé au chauffard qui a renversé une mère et ses deux enfants en août dernier à Saint-Nicolas. Un accident qui a coûté la vie à une fillette de 5 ans et pour lequel il écope de 7 ans de prison. Un accident similaire s'était produit à Seraing, en 2015. Une jeune fille de 23 ans avait été mortellement fauché par un chauffeur sous influence qui s'en sort avec du sursis. Comment expliquer une telle différence de jugement?

Il roulait trop vite, sans permis et sous l’influence de la drogue. A 21 ans, un jeune conducteur a tué une jeune fille de 5 ans et blessé la mère et la sœur, à Saint-Nicolas.

Il a écopé d’une peine de prison de 7 ans, d’une interdiction de conduire durant 8 ans et des amendes pour un total de 9.200 euros.

Pour une affaire quasi similaire à Liège, la sanction était bien plus clémente. Une jeune femme de 23 ans avait perdu la vie alors qu’elle attendait son bus. Elle a été fauchée par un conducteur ivre, sous l’influence de cannabis, roulant trop vite et lui aussi récidiviste.

Or, il ne fera pas de prison et portera un bracelet électronique durant un an. On pourrait penser qu’il s’agit d’une différence de traitement entre le Nord et le Sud mais il s’agit surtout d’une appréciation d’un homme face à un dossier. C’est le juge qui a toute l’attitude.

"Vous avez des juges qui sont plus sévères et vous avez des juges dont on dit qu’ils sont plus laxistes", explique Luc Hennart, le président du tribunal de première instance de Bruxelles.

Le juge peut décider dans une marge définie par la loi avec des peines maximum et des peines minimum. Son vécu, l’influence de l’avocat, la compréhension de l’affaire… tout ce contexte influence la décision.

"Si vous regardez les différentes juridictions du pays, vous avez une sévérité qui n’est pas de la même nature. A certains endroits, il y a des juges qui se montrent plus sévères qu’à d’autres. Cela fait aussi partie de la démarche humaine", ajoute Luc Hennart.

Les différences de traitement peuvent parfois choquer. Hier encore, un chauffard a écopé à Liège d’une condamnation de 200 heures de travaux d’intérêt général pour le même type de situation.


 

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