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La victime belgo-turque de l'attentat d'Istanbul cible d'un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux: les responsables seront poursuivis

La victime belgo-turque de l'attentat d'Istanbul cible d'un déchaînement de haine sur les réseaux sociaux: les responsables seront poursuivis
 
 

Le service de la police fédérale qui traque les appels à la haine sur internet recherchera les internautes auteurs de messages racistes publiés sur les réseaux sociaux à la suite de la mort d'un jeune Belgo-Turc durant la nuit de la Saint-Sylvestre lors de l'attaque de la discothèque Reina à Istanbul, a annoncé mardi soir le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon. Un reportage de Nathanael Pauly et Gaetan Delhez pour RTLInfo 13h.

La victime belgo-turque qui a perdu la vie dans l'attentat d'Istanbul a été la cible de nombreux messages de haine sur internet. "Pour la famille qui souffre déjà de la perte d'un proche, ça doit être très difficile de lire tous ces commentaires", a confié un habitant de Houthalen-Helchteren. Ce racisme décomplexé s'exprime beaucoup plus librement que par le passé. Ceux qui tiennent ce genre de propos assument et ne se cachent plus.


"C'est inacceptable"

Le ministre Jan Jambon condamne ces propos et souhaite poursuivre leurs auteurs. "Je ne comprends pas que des gens puissent envoyer des messages avec un contenu comme ça. C'est inacceptable. Nous sommes tous des êtres humains. Il faut être humain dans les réactions", s'est indigné le ministre au micro de Nathanael Pauly.

Un service appelé Internet Referral Unit (IRU) a été créé au début de l'an dernier pour lutter contre la propagande islamiste et censurer les contenus djihadistes. L'IRU a désactivé près de 400 comptes Twitter et Facebook depuis sa création, a expliqué M. Jambon aux chaînes de télévision flamandes VRT et VTM. Il s'agissait principalement d'appels au terrorisme ou à l'extrémisme violent. Mais ce service intercepte aussi des messages liés à d'autres activités criminelles, comme la pédophilie.

Selon le ministre de l'Intérieur, ce service analysera aussi les messages racistes et de haine postés sur les réseaux sociaux depuis le décès dans l'attentat d'Istanbul du jeune Kerim Akyil, 23 ans. "Ce service suivra toutes les indications, et il est clair qu'il y a ici aussi des indications", a précisé le vice-Premier ministre à la VRT. L'IRU sera bientôt renforcé.

"Ce service patrouille dans le monde virtuel pour chaque acte de criminalité. Pour le moment il y a treize personnes mais on est en train de recruter quinze autres personnes", a précisé Jan Jambon.


Une cérémonie en l'honneur de Kerim Akyil

Les funérailles de Kerim Akyil qui a perdu la vie dans l'attaque d'une discothèque, la nuit du Nouvel An à Istanbul, a eu lieu ce mercredi à Houthalen-Helchteren. Le corps de la victime doit être rapatrié mardi. Son père et son frère reviennent également de Turquie. La cérémonie en l'honneur du jeune homme originaire de Houthalen débutera à 12h30 à la mosquée Yesil Camii.


 

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