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De magnifiques sportives en vue au Salon de Genève... mais les breaks et monospaces font de la résistance !

De magnifiques sportives en vue au Salon de Genève... mais les breaks et monospaces font de la résistance !
La nouvelle Bugatti Chiron, le 29 février 2016 à Genève FABRICE COFFRINI
 
Salon de l'Automobile de Genève
 

Voitures surpuissantes et 4x4 urbains conquérants, le salon automobile de Genève s'ouvre mardi avec un feu d'artifice de nouveautés, tandis que Volkswagen fait profil bas dans la foulée du scandale des moteurs truqués.

Voitures surpuissantes et 4x4 urbains conquérants, le salon automobile de Genève s'ouvre mardi avec un feu d'artifice de nouveautés, tandis que Volkswagen fait profil bas dans la foulée du scandale des moteurs truqués.

L'optimisme reste de rigueur pour l'automobile européenne. Le marché a rebondi après la crise de 2008-2013, devenant en 2015, à la faveur du ralentissement en Chine, la locomotive de la croissance mondiale du secteur.

Le 86e salon de Genève, en prologue duquel la nouvelle Opel Astra a été couronnée lundi "voiture européenne de l'année", promet "plus de 120 premières mondiales et européennes" et ne déroge pas à sa réputation d'écrin pour autos sportives et ultra-luxueuses.

Au faîte de l'extravagance, la Bugatti Chiron succède à la Veyron au rang de l'une des automobiles de série les plus puissantes, les plus rapides et les plus chères du monde, quelque deux millions d'euros.

Une autre enseigne de "supercars" du groupe Volkswagen, Lamborghini, exhibe sa Centenario, à laquelle Aston Martin réplique avec une DB 11 fuselée et Jaguar une version encore plus musclée de son coupé type F.

Et si le français Renault a finalement décidé de ne pas faire venir à Genève son prototype préfigurant la renaissance d'Alpine, DS (groupe PSA) y montre un concept de coupé futuriste, l'E-tense électrique.

Les 4x4 urbains en nombre, mais...

Plus proches de la série, les 4x4 urbains (crossovers ou SUV) sont une fois de plus venus en nombre sur le salon. Ce segment a conquis plus de 22% du marché européen en 10 ans d'existence.

Les nouveaux Kia Niro, Toyota C-HR, Seat Ateca, Audi Q2 et Skoda VisionS ont en ligne de mire les vedettes des ventes, le Renault Captur et le Nissan Qashqai. Quant à Maserati (Fiat-Chrysler), il vise le Porsche Cayenne avec son premier SUV, le Levante.

Mais les monospaces et les breaks font de la résistance. Les premiers ont encore pour eux le fait que "la modularité intérieure est de manière générale un petit peu supérieure" à celle des SUV, selon un expert.

Clin d'oeil aux crossovers, le Scénic 4, à la ligne musclée, possède une garde au sol augmentée, selon Renault qui, à Genève, renouvelle également la Mégane break, segment lui aussi cannibalisé par les SUV.

Autre nouveau break: le grand V90 sur le stand de Volvo. Un retour aux sources pour le Suédois (propriété du chinois Geely) qui était le spécialiste de ces carrosseries avant de prendre le virage du SUV.

"Je vois dans cette offre de Volvo la volonté d'aller contester la suprématie des Allemands" Audi, Mercedes et BMW, qui règnent sur la catégorie très rentable des breaks "premium", explique M. Jaumain, alors que dans un océan de SUV asiatiques, le sud-coréen Kia va lui aussi montrer à Genève la version break de sa grande berline Optima.

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Le diesel sur la sellette

Après une hausse des ventes de 9,3% à 13,7 millions d'unités l'année dernière, le marché européen devrait dépasser les 14 millions en 2016, selon le consensus des experts.

"La consommation est soutenue par les taux d'intérêt bas, une hausse des revenus réels et de l'emploi ainsi que par un carburant bon marché", a souligné lundi le président de la Fédération allemande de l'automobile VDA, Matthias Wissmann, en disant aborder le salon de Genève avec "confiance".

Stefan Bratzel, expert automobile allemand, prédit une "ambiance positive dans l'ensemble sur le salon, malgré le thème du scandale Volkswagen".

Le géant allemand aux douze marques, qui domine près de 25% du marché européen, essuie une tempête mondiale depuis qu'il a reconnu en septembre avoir sciemment truqué des moteurs diesel pour leur faire passer les normes américaines.

Lundi soir, son patron Matthias Müller a appelé à "apprendre des erreurs du passé" et promis que "2016 (sera) l'année au cours de laquelle nous comptons résoudre le problème de nos moteurs diesel pour nos clients et réorienter le groupe pour le futur".

L'affaire VW fait tache d'huile

VW risque encore de lourdes pénalités, et l'affaire a fait tache d'huile sur le secteur tout entier, en attirant l'attention des pouvoirs publics sur les émissions des véhicules diesel, au-delà des tests d'homologation.

Ces normes sont en cours de durcissement après un feu vert du parlement européen le mois dernier. Les coûts de dépollution vont augmenter, ce qui devrait faire reculer la part de marché des diesel, actuellement de plus de 50% sur le Vieux continent.

"On sait depuis des années que le diesel pollue, mais ça n'intéressait pas tellement les gens", remarque Ferdinand Dudenhöffer, directeur du centre de recherche CAR en Allemagne.

M. Wissmann, de la VDA, estime quant à lui que "le diesel n'est pas le problème, mais une partie de la solution pour la protection de l'environnement car il émet moins de CO2" que l'essence.

Les organisateurs du salon tablent sur entre 650.000 et 700.000 visiteurs jusqu'au 13 mars au centre Palexpo, où sont réunis quelque 200 exposants venus de 30 pays.


 

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