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Serge est poursuivi en justice par la Wallonie car il accumule TOUT: "Je suis chez moi ici"

 
 

Serge, un habitant de Baelen, en Province de Liège, est incapable de jeter quoi que ce soit. Cette tendance irrépressible à accumuler des objets porte un nom un peu barbare : la "syllogomanie". Une information Sudpresse développée par Vincent Jamoulle et David Muller.

Rentrer dans le jardin de Serge, c’est une expérience particulière. Il faudrait des jours pour faire l’inventaire de tout ce qui traîne, des objets accumulés pendant 20 ans et dont il ne parvient pas à se séparer. "Il n’y a pas de recel, ou de vol… C’est un amas de riquettes (choses sans valeur)", affirme Serge au micro de Vincent Jamoulle.

Le problème, c’est que l’on ne peut pas faire ce qu’on veut même sur un terrain privé. Serge ne fait pas de commerce mais la Région wallonne associe son jardin à un dépôt de mitrailles non autorisé. "Je croyais qu’en cachant tout derrière chez moi, je serais tranquille", dit Serge, conscient que ses affaires gênent encore. "Ça va encore bouger mais je ne vais pas m’expatrier, je suis chez moi ici. On revient toujours sur ses racines".

Déjà cité devant les tribunaux il y a 10 ans, Serge fait l’objet d’un nouveau procès. C’était mardi dernier. Malgré des soucis physiques lui compliquant le travail, il a commencé à mettre de l’ordre avec l’aide de ses voisins.

A l’intérieur de la maison de Serge, le désordre prend ici une dimension indescriptible. Mais à l’intérieur, il a le droit de faire ce qu’il veut. "On peut faire un tour si vous voulez mais vous ne savez pas rentrer. Vous ne savez aller que dans la salle de bain et la chambre à coucher et les deux m2 ici dans la cuisine. Je ne sais pas quoi faire de tout ce bazar, c’est de la récupération totale", confie Serge à notre équipe.

En plus de ses voisins, Serge peut aussi compter sur l’aide de son avocat qui fait tout ce qu’il peut pour que la justice fasse preuve de clémence à son égard. "Si c’est une maladie, ça ne fait pas mal. Je ne sais pas si c’est guérissable, mais on envoie la musique, ça continue", conclut Serge.


 

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