En 2016, le parc de maisons et d'appartements sociaux en Wallonie a baissé de 193 unités et tourne aux alentours de 101.000 logements. En 2007, il était de 103.000. Pourtant, le nombre de candidats locataires ne cesse d'augmenter, pointe Le Soir mercredi.
La baisse de logements sociaux est régulière depuis une dizaine d'années: la Wallonie est passée de 103.000 à 101.000 logements sociaux depuis 2007. Pourtant, le nombre de candidats locataires ne cesse d'augmenter: plus de 23% de ménages depuis huit ans.
Un décret récent a augmenté les plafonds de revenus admissibles pour le logement social, ce qui porte à 30% la part de la population wallonne susceptible de bénéficier de ces baux publics à des conditions avantageuses.
Et la demande risque encore d'augmenter, alors que la Wallonie aura besoin de 150.000 nouveaux logements entre 2017 et 2026, dont au moins 40.000 logements sociaux. En outre, le risque de pauvreté ne baisse pas.
Selon l'Institut wallon de la statistique, le risque de pauvreté oscillait en 2016 autour des 18%, sans évolution depuis une quinzaine d'années. Le taux de déprivation matérielle sévère, actuellement de 8 %, ne bouge pas non plus. Le taux de pauvreté des locataires est tout aussi morne: 35 % des locataires du marché privé en Wallonie ont un niveau de revenus inférieur ou égal au seuil de pauvreté. Autant d'indices qui démontrent le besoin de logements sociaux.
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