A quelques jours de la rentrée scolaire, certains établissements qui proposent l'immersion manquent de professeurs de néerlandais. Certains enseignants préfèrent travailler en Flandre plutôt qu'en Fédération-Wallonie Bruxelles. Thibault Baltazar et Jean-Philippe Mot se sont rendus dans une école de Woluwé-Saint-Lambert pour le RTL INFO 19H.
Chaque jour d’école, Laura Incalza, une institutrice flamande, vient en région bruxelloise pour donner cours à des élèves francophones en immersion néerlandaise. "Je trouve que je suis reçue comme quelqu'un de nouveau, et que je suis plus appréciée ici parfois qu’en Flandre", dit-elle.
Cet engouement n’est apparemment pas partagé par tous. L’école Robert Maistriau, à Woluwé-Saint-Lambert, propose l’immersion et a bien du mal à trouver de nouveaux enseignants néerlandophones. Deux ne sont toujours pas remplacés. Plusieurs établissements francophones connaîtraient cette pénurie. "Maintenant que je travaille ici, j’ai encore été rappelée par une ancienne école à moi, disant qu’ils avaient aussi du mal à trouver, donc je crois que c’est difficile", ajoute l’enseignante.
Celle-ci n’étonne pas le bourgmestre de Woluwé-Saint-Lambert. Pour l’homme qui fait autorité sur les écoles de sa commune, cette situation s’explique notamment par une différence de rémunérations. "Il y a d’abord une différence de barèmes. Les enseignants flamands, dans le régime de l’enseignement de la communauté flamande, sont mieux payés que du côté francophone, en moyenne, 250 euros bruts par mois", dit Olivier Maingain.
Près de 300 élèves de l’école Robert Maistriau sont en immersion néerlandaise. La moitié d’entre eux sont actuellement sans professeur de néerlandais, à deux jours de la rentrée.
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