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Allocations familiales: un enfant wallon ne vaut-il plus autant qu'un enfant flamand? La réponse de Maxime Prévot (vidéo)

 
 

Nous vous le révélions en exclusivité ce matin : les allocations familiales seront dès 2019 de 155€ par enfant (avec certaines majorations en fonction de l’âge et de la situation familiale) en Wallonie. En Flandre, ça sera un peu plus : 160€, soit une différence de 5€. Sur le plateau du RTLINFO 19H, Michel De Maegd questionne le ministre wallon de l'action sociale sur cette différence.

Le ministre wallon de l'action sociale, Maxime Prevot, était l'invité du RTLINFO 19H. Michel De Maegd lui demande d’expliquer cette différence de 5 euros par enfant entre la Wallonie et la Flandre. 

"Il y a une nuance, déjà, c’est 155 euros pour le futur système, jusqu’à 18 ans, et 165 après 18 ans, donc au-delà du montant flamand. Ce que nous avons souhaité, au sein du gouvernement, c’est de pouvoir réellement donner un montant fixe important pour pouvoir soutenir les familles dans leur diversité, indépendamment des conditions de revenu, mais par contre, au-delà du soutien de parentalité, être aussi attentifs du cadre dans lequel l’enfant évolue, et donc tenir compte qu’il est peut-être dans une famille avec des revenus moindre, où il y a la maladie, dans une famille monoparentale ou une famille nombreuse, que l’enfant soit aussi orphelin. Tout cela a été pris en compte pour amener des suppléments, des compléments pour avoir un réel soutien aux familles."


Durant la phase de négociations on a souvent entendu l'argument "un enfant wallon vaut autant qu'un enfant flamand"... Ce n'est plus le cas aujourd'hui ?

"Une nuance : quand on a plaidé un enfant égale un enfant, c’était au départ pour rappeler que les allocations familiales pour un enfant d’indépendant soient les mêmes que pour un enfant de salarié. Ce que nous voulons aujourd’hui, et ce qui est obtenu dans la réforme, c’est qu’un enfant au sein d’une même famille soit égal à un enfant de cette même famille, qu’il n’y ait plus de distinction qui n’a plus de pertinence. A l’époque, on a souhaité inciter, après-guerre, à la natalité, il fallait repeupler, c’est pour ça qu’on a mis des montants de plus en plus importants au fur et à mesure qu’on avait des enfants, aujourd’hui, l’enjeu, ce n’est plus celui de la natalité, c’est celui du soutien à la parentalité, de la lutte contre la pauvreté, et c’est la raison pour laquelle aujourd’hui tous les enfants seront considérés de la même manière", explique le ministre.


Est-ce selon vous un pas de plus vers la régionalisation de la sécurité sociale ?

"Non, je ne le pense pas. Vous savez que les francophones, au départ, n’étaient pas demandeurs de la régionalisation des allocations familiales, mais les négociations ont décidé au final que c’était un élément que les régions allaient devoir assumer demain. Ne pleurons pas sur le lait pendu, soyons fiers aujourd’hui de proposer aux Wallons et aux Wallonnes un modèle moderne qui va efficacement les soutenir, singulièrement lors de la venue du premier enfant, et sans porter de préjudice aux familles actuelles".


Ce n’est pas une crainte que vous avez, cette régionalisation globale ?

"Je pense qu’il faut être très vigilant, on sait que les sirènes du nord amènent parfois à vouloir aller plus vite dans le tempo, mais je pense que ce système de sécurité sociale qui nous est cher, il reste une priorité incontestables des forces politiques francophones".


 

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