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Reynders déplore les commentaires, dont celui de Jambon, sur la crise catalane: "Trop de personnes se mêlent au dossier"

 
 

Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a déploré lundi, sur les ondes de Bel RTL, les déclarations de personnalités politiques belges sur la crise catalane, "alors que ce n'est pas leur rôle".

"Il y a une animation autour de ce dossier qui dépasse les limites du raisonnable en Belgique. J’ai vu beaucoup de personnes se mêler du dossier alors que malheureusement pour eux, ils n’ont pas grand-chose à en dire", a indiqué Didier Reynders (MR), depuis New Delhi (Inde) où il accompagne une visite d'Etat. "C’est un dossier qui concerne avant tout l’Espagne. Je crois qu’en Belgique, beaucoup de personnes croient avoir une influence sur l’évolution de l’Espagne ou de la Catalogne", a-t-il déclaré à notre journaliste Martin Buxant.

Ce week-end, le vice-Premier ministre N-VA Jan Jambon ainsi que le président du PS et ancien Premier ministre Elio Di Rupo ont fait des déclarations remarquées sur la crise catalane, qui ont suscité des condamnations de la part du Parti populaire espagnol du Premier ministre Mariano Rajoy et sont susceptibles de tendre les liens diplomatiques entre les deux pays. "Je crois qu’il faut arrêter de croire que l’on aura une influence sur ce qui se passe en Espagne. Quand nous passons énormément de temps à réorganiser l’Etat en Belgique, on ne demande pas aux pays voisins de nous dire ce que nous devons faire."


Laisser faire la Justice

La justice belge, saisie quant à elle de mandats d'arrêt européens contre le chef du gouvernement catalan destitué Carles Puigdemont et quatre de ses ex-ministres présents en Belgique, a placé ces cinq hommes sous mandat d'arrêt mais les a libérés sous conditions, dans l'attente de leur comparution en chambre du conseil avant 15 jours.   

Didier Reynders souligne qu'à ses yeux, "c'est un dossier qui concerne avant tout l'Espagne" et qu'il faut donc "laisser faire la Justice" et attendre ses décisions. "Je crois que la première des choses est de garder le dialogue avec l'Espagne", a ajouté le chef de la diplomatie belge. "Notre interlocuteur, c’est l’Espagne, c’est le gouvernement espagnol. Personnellement, c’est le ministre des Affaires Etrangères, c’est avec eux que nous travaillons au quotidien."


 

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