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Le point sur l'affaire Volkswagen en Belgique: l'importateur belge historique est aussi un client lésé

Le point sur l'affaire Volkswagen en Belgique: l'importateur belge historique est aussi un client lésé
 
 

Dans sa chronique Bel RTL Eco ce matin, Bruno Wattenbergh a fait le point sur le dossier Volkswagen et sont impact sur D’Ieteren, l’importateur belge.

Où en est ce fameux dossier Volkswagen ?

En résumé, après le trucage des moteurs diesel sur le taux des fameux NOX, ces oxydes d’azote, une seconde fraude a été révélée sur le taux de CO2 concernant les moteurs diesel ET les moteurs essence.


Où en sont les procédures en justice ?

Elles partent dans tous les sens. Des Etats, des Régions, des associations de consommateurs, des militants écologistes, des particuliers, tentent de lancer des actions principalement au civil, sans que l’on sache très bien ce que les plaignants vont réclamer comme dommages. Pour les Etats et les Régions, c’est clair, il y a un manque à gagner fiscal. Pour les particuliers, c’est beaucoup moins clair.


Volkswagen va donc devoir payer ?

Oui, l’entreprise a provisionné plus de 2 milliards d’euros pour l’instant, même si cela ne s’avèrera pas suffisant. Volkswagen a aussi pris contact directement avec les ministres des Finances européens leur demandant de ne pas redresser leurs clients et que le groupe prendrait à sa charge les éventuels surplus d’impôts.


Et que se passe-t-il pour D’Ieteren, le distributeur belge du groupe VW depuis 65 ans ?

Et bien la situation est éminemment détestable pour D’Ieteren dont le cours a perdu +/- 20%. D’abord, il faut rappeler que c’est un de nos fleurons économiques belges, une des rares entreprises familiales historiques cotées en bourse. D’Ieteren n’a strictement rien à se reprocher, mais subit le scandale VW car il est le maillon en contact avec les clients. En fait, D’Ieteren est aussi client de VW, et donc en quelque sorte aussi un client lésé.


Est-ce que l’on a une idée du coût actuel pour D’Ieteren ?

Non. D’abord parce qu’il n’y a pas actuellement d’impact sur les ventes des voitures du groupe, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Les Belges continuent à faire confiance aux voitures du groupe VW, même si çà et là, certains clients ont postposé leur achat. Mais il est un peu tôt apprécier l’impact. D’abord car ces mois-ci sont des mois pré-salon de l’auto. Le véritable test pour D’Ieteren et le Groupe VW ce sera le salon. Ensuite parce que nous n’avons que des statistiques d’immatriculation, qui suivent les ventes de quelques mois. Côté leasing, il n’y a pas non plus de baisses des ventes tout simplement parce que la valeur de revente à l’issue du contrat n’est pas impactée par le scandale. En tous cas, VW s’est engagé vis-à-vis de ses distributeurs / importateurs comme D’Ieteren à prendre tous leurs frais à sa charge : frais de rappel et de mise à jour, fiscalité, … La question restant de pouvoir évaluer le dommage moral, le dommage à la marque et à la réputation du Groupe D’Ieteren qui a toujours joui d’un très beau prestige et de la confiance des consommateurs depuis plus d’un siècle.



 

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