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F1: une première journée dominée par Ferrari à Las Vegas mais perturbée par... une plaque d'égout

 
F1
 

Situation embarrassante pour le retour de la Formule 1 à Vegas: le Grand Prix de Las Vegas a été le théâtre d'une première journée compliquée après un problème de plaque d'égout mal fixée lors des premiers essais jeudi soir, retardant considérablement la suite du programme.

A l'aube d'un Grand Prix nocturne annoncé comme spectaculaire au coeur de l'iconique Strip, les premiers tours de roues des monoplaces ne se sont guère passés comme prévu.

Et pour cause: la première séance d'essais libres a été arrêtée après seulement une dizaine de minutes jeudi soir (vendredi matin, heure de Paris et GMT), en raison d'une plaque d'égout mal fixée.

Lancé à pleine vitesse, l'Espagnol Carlos Sainz (Ferrari) a heurté le couvercle d'une bouche d'égout, abîmant au passage lourdement sa voiture.

D'abord neutralisée, la séance initialement programmée pour durer une heure a été définitivement interrompue, et n'a pas permis aux pilotes de faire plus de cinq tours.

Les officiels ont ensuite annoncé que chacune des plaques d'égout présentes sur le circuit urbain allaient devoir être vérifiées et sécurisées pour éviter tout nouvel incident.

- Sainz pénalisé -

Une décision qui a donc retardé la suite de la journée puisque les essais libres 2, deuxième et dernière séance initialement programmée à minuit heure locale (09h00 heure de Paris, 08h00 GMT) ont commencé avec 2h30 de retard.

C'est donc au bout de la nuit - et dans la fraîcheur (15°C) - que les pilotes ont enfin pu reprendre la piste pour l'ultime séance du jour qui aura finalement duré 1h30 - soit trente minutes de plus que prévu.

Mais sans spectateurs, puisque tous ont été invités à quitter le circuit, n'ayant donc vu en tout et pour tout qu'une petite dizaine de minutes de roulages.

Sur ce tout nouveau tracé de Vegas, le Monégasque Charles Leclerc a semblé plutôt à l'aise, dominant la session devant Sainz, son coéquipier chez Ferrari qui a pu reprendre la piste au volant d'une monoplace réparée.

Des réparations qui lui coûteront déjà chers pour le Grand Prix car l'Espagnol partira avec une pénalité de dix places sur la grille en raison d'un changement d'élément moteur.

Après l'incident, Ferrari a soumis aux commissaires une demande de "dérogation au règlement sportif", afin de permettre le remplacement des pièces en question sans être pénalisé, mais cela a été refusé, les règlements ne prévoyant pas une telle mesure.

"Je ne comprends pas", a réagi Sainz. "Je pense qu'une dérogation aurait dû être envisagée compte tenu de ce qui s'est passé". S'il ne change pas d'ici-là d'autres éléments de sa monoplace en contrevenant au règlement, l'Espagnol partira donc au mieux dixième samedi soir (22h00 heure locale).

- "Inacceptable" pour Ferrari -

A la suite des mésaventures qui auraient pu être dramatiques pour son pilote, le patron de Ferrari Frédéric Vasseur s'est présenté furieux devant la presse: "ok, le spectacle c'est le spectacle et tout va bien - mais je pense que c'est tout simplement inacceptable pour la F1 ce qu'il s'est passé aujourd'hui (...) ça va nous coûter une fortune".

Le boss de Mercedes Toto Wolff s'est, lui, emporté -- pour des raisons bien différentes que celles de son homologue français -- après la question d'un journaliste sur "la tache" que représentait ce début raté pour le Grand Prix.

"Ce n'est pas une tache ou quoi que ce soit (...) ils vont sceller les bouches d'égout et on aura tout oublié dès demain", a balayé le dirigeant autrichien.

"Que ce soit du côté de la FIA ou du circuit, tout le monde doit analyser comment s'assurer que cela ne se reproduise pas, mais parler d'une tache pour le sport un jeudi soir... personne ne le regarde à l'heure européenne de toute façon", a-t-il ajouté. La séance a été interrompue vers 05h40 heure de Paris (04h40 GMT).

En plus de Sainz, le Français Esteban Ocon (Alpine) a aussi subi des dégâts et a dû changer le châssis de sa monoplace.

Un incident similaire avait eu lieu en 2019 lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan lorsque la voiture du Britannique George Russell, alors chez Williams, avait heurté une plaque d'égout, entraînant l'arrêt des premiers essais.


 

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