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Après un accident, Céline, mère de deux enfants, veut rappeler la règle: ON NE COUPE PAS dans un rond-point

Après un accident, Céline, mère de deux enfants, veut rappeler la règle: ON NE COUPE PAS dans un rond-point
 
 

Mardi dernier, comme chaque jour, Céline emmenait ses deux enfants à l'école. Sur son trajet, aux alentours de 8h30, elle est arrivée au nouveau rond-point de Velaine-sur-Sambre et s'est engagée sur la bande extérieure pour se diriger vers la troisième sortie. Une autre dame, au volant de son taxi, s'est engagée au même moment mais sur la bande intérieure du rond-point. Elle a voulu prendre la deuxième sortie, coupant la route de Céline, qui n'a pu éviter l'accident.

Accident Céline
Des dégâts matériels uniquement pour notre témoin.

Pas de blessé, seulement un peu de tôle froissée. Mais aussi de l'inquiétude, malgré ses 12 ans de conduite: "Le psychologique en prend un coup, et dès que je monte sur cette nationale pour conduire les enfants à l'école, j'ai une boule au ventre, mon cœur qui bat à tout rompre et je ne me sens plus à l'aise", décrit-elle.


Un rond-point nécessaire

Pour Benoît Godard, porte-parole de l'Institut VIAS (ancien IBSR, Institut Belge pour la Sécurité Routière), le rond-point de Velaine était nécessaire: "Le carrefour était très dangereux, plusieurs accidents corporels s'y étaient déjà produits."

Les ronds-points sont en effet beaucoup plus sûrs que les carrefours avec des feux de signalisation. Selon les chiffres de l'Institut VIAS, à peine plus d'1% des accidents corporels se produisent dans des ronds-points, soit 7 fois moins que les accidents dans les carrefours avec feux. 

Le rond-point présente deux avantages principaux par rapport à un carrefour classique.

1. Il permet de réduire la vitesse des automobilistes. Impossible d'approcher un rond-point à toute vitesse. Du fait de sa configuration, il oblige les automobilistes à ralentir, contrairement aux carrefours que certains ont tendance à traverser à toute vitesse.

2. Il évite les croisements. Au carrefour de Velaine par exemple, la plupart des accidents corporels impliquaient des automobilistes qui traversaient les bandes de circulation à contre-sens, en tournant à gauche par exemple. Une manœuvre impossible dans un rond-point où les automobilistes ne se croisent jamais.

Qui est en tort?

Ce qui inquiète Céline, ce n'est pas tant le rond-point, qu'elle juge nécessaire également, mais le comportement de certains automobilistes qui ne respectent pas le code de la route : "Tous les jours c'est pareil, les gens ne connaissent plus ou s'en foutent du code de la route. Ils se mettent à l'intérieur du rond-point et coupent la route à ceux qui veulent continuer", déplore-t-elle. Le code de la route est néanmoins très clair : "Le conducteur qui veut exécuter une manœuvre doit céder le passage aux autres usagers. Sont notamment considérées comme manœuvres : changer de bande de circulation ou de file" (Article 12.4)

En d'autres termes, les automobilistes qui restent dans un rond-point sur la même bande de circulation ont toujours la priorité. Un conducteur qui circule sur la bande intérieure d'un rond-point à deux bandes doit céder le passage aux autres automobilistes qui circulent sur la bande extérieure lorsqu'ils veulent changer de direction. Céline était donc en droit au moment de son accident.

Si le choix de la bande est laissé à la liberté du conducteur, le bon sens est de mise. Il est donc préférable d'emprunter la bande intérieure d'un rond-point lorsqu'on prend une sortie plus éloignée, la bande extérieure lorsque l'on sort à l'une des premières sorties. 

Enfin dernier rappel : l'utilisation du clignotant est obligatoire pour sortir d'un rond-point. Une règle trop souvent oubliée par les automobilistes.


 

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