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Loredana en colère contre la Fédération Wallonie-BXL: elle n'a toujours pas obtenu sa bourse d'études pour l'année… 2016

Loredana en colère contre la Fédération Wallonie-BXL: elle n'a toujours pas obtenu sa bourse d'études pour l'année… 2016
 
 

Loredana est plutôt heureuse: depuis le mois de juin dernier, elle a son diplôme de puéricultrice en poche, et peut chercher du travail. Mais elle n'a toujours pas reçu sa bourse d'étude pour l'année 2016-2017, soit 600€ qui lui permettent de couvrir ses frais de scolarité, qu'elle a dû avancer et même emprunter. Sa belle-mère Natacha, chez qui elle vit, ne décolère pas contre la Fédération Wallonie-Bruxelles. "Elle va commencer à travailler quand elle recevra l'argent, si ça continue", nous a-t-elle confié.

Ce n'est pas la première fois que nous évoquons les gros retards de la Fédération Wallonie-Bruxelles au niveau du traitement des demandes d'allocations d'études, à travers l'histoire de Taoufik, de Lionel ou d'Isabelle, notamment.

Du côté des autorités publiques, nous avions obtenu des réponses généralement similaires: mise en place de nouvelles règles pour l'octroi des bourses + manque de personnel + passage au numérique pour le traitement des dossiers = retards importants.

Tellement importants qu'en réalité, certains dossiers pour l'année académique 2016-2017 n'ont toujours pas été traités alors que l'année 2017-2018 a commencé.

La belle-fille de Natacha est l'une des victimes de ces retards. "La demande d'allocation d'études demandée en octobre 2016 n'a jamais eu la moindre réponse. Et quand on introduit le numéro de dossier via le numéro de téléphone, on nous dit que c'est un numéro erroné qui concerne un ancien dossier. Il y a de quoi devenir chèvre !", nous a-t-elle écrit via notre bouton orange Alertez-nous.

Elle termine ses études de puéricultrice

Loredana est la fiancée du fils de Natacha et de son mari, et elle habite avec eux depuis 4 ans, à Grâce-Hollogne, près de Liège. Aujourd'hui âgée de 21 ans, elle a terminé en juin dernier "avec brio" sa 7e année secondaire professionnelle en option puériculture.

Elle n'est pas à charge du couple, et est considérée comme isolée. Elle émarge donc au CPAS, qui lui verse environ 400€ par mois.

Elle bénéficie par ailleurs d'une allocation d'étude depuis plusieurs années. "Ça n'a jamais posé de problème, elle a toujours reçu sa bourse de 600€ par année dans le secondaire", explique Natacha.

En un an, un seul courrier…

En octobre 2016, Loredana, comme d'habitude, introduit sa demande d'octroi d'allocations d'étude. "On l'a directement prévenue qu'il y aurait un peu de retard à cause des changements dans la réglementation", précise sa belle-mère.

En janvier 2017, elle reçoit un courrier. "Trois mois pour nous dire que la Fédération Wallonie-Bruxelles accusait bonne réception du dossier", déplore-t-elle. Depuis lors, "c'est aberrant, mais on n'a aucune nouvelle".

"Quand on téléphone, on ne peut plus entrer le numéro de dossier car il date de l'an dernier. Pareil sur le site. On ne sait même plus où en est notre demande, et c'est impossible de les contacter".

Un petit cadre orange

Les problèmes sont toujours les mêmes à la FWB. Sur l'unique point de contact pour les allocations d'études, à savoir ce site web, la mention du retard persistant est indiquée dans le bas du site, dans un cadre orange. Il s'agit d'un lien vers une petite explication:

"Notre application informatique a été mise à jour pour débuter l'année scolaire/académique 2017-2018. Il n’est plus possible de consulter l’état de son dossier de 2016-2017 par le biais du Call-Center et du suivi en ligne pour une année précédente. Pour les dossiers 2016-2017, eu égard aux modifications réglementaires adoptées, des retard sont intervenus. Une équipe spécifique met tout en œuvre pour les résorber et régulariser l’ensemble de ces dossiers. Cela devrait être fait dans les prochains mois".

Elle doit de l'argent

Loredana devrait donc avoir des nouvelles "dans les mois à venir". En attendant, "elle a du avancer des frais, et elle me doit aussi de l'argent", dit Natacha, qui se demande ironiquement si "elle va toucher sa bourse avant de commencer à travailler".

La jeune femme, diplôme en poche, est en effet sur le point de débuter sa carrière de puéricultrice. "On espère qu'elle va trouver rapidement du travail". 


 

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