Un éclairage public en plein jour, c'est inutile et cela passe mal auprès des citoyens sensibilisés au gaspillage d'énergie. Pourtant, certaines fois, c'est inévitable. Entre couacs techniques et opérations de maintenance, il arrive qu'un lampadaire se retrouve allumé l'après-midi. Les citoyens sont invités à signaler les pannes.
Jean-Yves d’Auderghem, en région bruxelloise, a voulu nous faire part d’un phénomène qui l’agace. "Il est 17h48, la luminosité et donc la visibilité est parfaite aujourd'hui et pourtant, une fois de plus, l'éclairage public s'est allumé", écrit-il via le bouton orange Alertez-nous. Ces lumières allumées en plein jour passent mal auprès de la population, comme tout gaspillage d’énergie: "Nos hommes politiques nous imposent de plus en plus des coupes budgétaires qui affectent un grand nombre de Belges mais oublient que des mesures simples peuvent être mises en place pour économiser (et préserver l'environnement)", écrit le Bruxellois.
Qui est responsable de quoi?
Nous avons rapporté ces faits à Siblega, le gestionnaire des réseaux de gaz et d’électricité à Bruxelles, qui est responsable de l’éclairage public des voiries communales dans la capitale. Les voiries régionales, généralement plus grandes, tombent elles sous la responsabilité de la Région. Ces dernières sont répertoriées dans cette liste. L’allumage et l’extinction de l’ensemble des lampadaires de la capitale, voiries régionales et communales confondues, dépendent d’un système opéré par Elia, le gestionnaire du réseau de transport d'électricité à haute tension en Belgique. C’est donc le système informatique central d’Elia, qui envoie un signal vers les 48 postes à haute tension de la capitale pour allumer et éteindre les lumières publiques.
Chaque jour, l'heure d'allumage et d'extinction change en fonction du calendrier solaire
Dans son message, Jean-Yves suggère d’optimiser la manière dont l'éclairage s'allume et s’éteint en fonction des heures de lever et de coucher du soleil. Il sera probablement ravi d’apprendre que c’est déjà le cas. "L’heure d’allumage et d’extinction n’est pas la même toute l’année, elle varie chaque jour en fonction du calendrier solaire. Sibelga et la Région ont piloté cela ensemble dans le système informatique". En été, l’éclairage public s’allume plutôt vers 21h40-22h et s’éteint tôt vers 5-6h du matin, précise Philippe Massart.
Deux causes possibles au problème
Ce dernier reconnaît donc qu’ici, l’heure d’allumage n’est pas logique. Mais elle pourrait s’expliquer par deux raisons. Première possibilité : le système informatique d’Elia a pu connaître des ratés, en n’envoyant pas le signal d’extinction vers une ou plusieurs cabines. Plus tôt ce mois-ci, un bug a causé le cas inverse, certaines rues n’ont pas été éclairées avant 3 heures du matin car le signal n’avait pas été envoyé sur toutes les cabines.
Autre possibilité: ces lampadaires ont pu être allumés en pleine journée à cause d’une opération de maintenance. En effet, outre les remplacements d’ampoules suite à des signalements de riverains ou des autorités communales, Sibelga procède à des contrôles systématiques: "On contrôle régulièrement les ampoules car elles ont une durée de vie 2 ou 3 ans. Le technicien allume alors toute la rue, contrôle et répare où c’est nécessaire. Mais quand le technicien fait cette opération manuellement, il peut allumer, mais pas éteindre après son passage", précise-t-on du côté de Sibelga. La lumière reste alors allumée jusqu’à l’extinction automatique le lendemain matin.
Signaler les pannes
Si l’éclairage reste allumé en journée pendant plus d’un jour, c’est qu’il y a un problème. Tout comme lorsque l’éclairage est en panne ou qu’une ampoule est cassée, les riverains sont invités à signaler les problèmes via cette page, qui sera par ailleurs automatiquement proposée lorsqu’on accédera au site via un smartphone. Une intervention aura lieu dans les 48 heures si la panne concerne toute une rue ou un quartier. Dans le cas d’un problème isolé, la réparation devrait survenir dans les 5 jours, explique Siblega.
Quant au gaspillage d’énergie que cela peut susciter et qui agace Jean-Yves, le porte-parole rassure: "La totalité de l’éclairage public sur Bruxelles, qu’il soit géré par la région ou par Sibelga, représente 1% de toute la consommation d’électricité de la ville de Bruxelles".
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