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La grève du rail n'est "pas une raison pour ne pas être présent aux examens" estime une école supérieure: une mère râle

La grève du rail n'est "pas une raison pour ne pas être présent aux examens" estime une école supérieure: une mère râle
 
 

La Haute Ecole Louvain en Hainaut (HELHa) à Louvain-la-Neuve (Institut Cardijn) a demandé à ses étudiants de prendre leurs dispositions face aux conséquences de la grève sur le rail des 6 et 7 janvier, "qui ne seront pas prises en compte comme motif légitime d’absence à un examen". Karine Mariotte, la maman d’une étudiante réagit: "Tous les élèves n’ont pas un kot ou une voiture sous la main", fustige-t-elle.

Face aux grèves des cheminots qui auront lieu les 6 et 7 janvier prochains, certains établissement scolaires ont tenu prévenir leurs étudiants de prendre leurs dispositions. C’est le cas de l'implantation de la Haute Ecole Louvain en Hainaut (HELHa) à Louvain-la-Neuve (Institut Cardijn) qui a envoyé un mail le 17 décembre dernier. Voici son contenu: "Les examens de janvier sont maintenus tels que planifiés. Les conséquences de la grève de la SNCB ne seront pas prises en compte comme motif légitime d’absence à un examen. La situation ayant un caractère prévisible, l’étudiant doit prendre toute disposition utile pour venir présenter l’examen."


"Je ne comprendrais pas que des étudiants puissent avoir zéro à leurs examens"

Un message qui a fait réagir la maman d’une étudiante dont la session d’examen se tiendra du 4 au 12 janvier 2016. "Il n'est pas précisé dans le mail que l'élève qui ne se présenterait pas aux examens aurait zéro, mais c'est inscrit dans le règlement de l'école", explique Karine Mariotte qui nous a contactés via notre page Alertez-nous.  

Cette habitante de Sambreville indique comprendre "partiellement" la décision pris par l’établissement scolaire qui forme des assistant(e)s sociaux en trois ans. "Je suis consciente que changer les dates d’examen de nombreux élèves, ça n’est probablement pas possible, car ça nécessite toute une organisation. Mais, ils devraient aussi se mettre à la place des étudiants. Ils ne disposent pas tous d’un kot ou d’une voiture sous la main", souligne-t-elle. "Je ne comprendrais pas qu’on puisse leur mettre un zéro. Il faudrait tenir compte des grèves et permettre aux élèves de passer les examens, concernés par les conséquences de grèves, à des dates ultérieures."


"On met en danger le futur de ces jeunes"

Mère de quatre enfants, elle vit avec sa cadette de 22 ans qui pour se rendre à la HELHa, prend deux trains pour faire le trajet de la gare d’Auvelais vers celle de Louvain-la-Neuve. Ne disposant pas de véhicule pour conduire sa fille, Karine est embarrassée. "Ça stresse ma fille et ça lui fait perdre du temps car, elle est en train de chercher un moyen de se présenter à ses examens les 6 et 7 janvier mais, pour l’instant, il n’y a pas de solution", dit-elle d’un ton désespéré. "De manière plus générale, on met quand même en danger le futur de ces jeunes. Je trouve ça irresponsable autant de la part de la part de la SNCB que du gouvernement et des syndicats."

Pour rappel, le 23 décembre dernier, les syndicats avaient décidé d'ajourner trois dates de grève (les 21, 22 et 23 janvier) pour ne pas perturber les examens des étudiants. Mais par contre les dates des 6 et 7, qui sont aussi des jours d'examens, avaient été maintenues car, avaient invoqué les syndicats, "il était difficile de faire marche arrière"...


 

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