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Philippe excédé par ces conducteurs qui restent sur la bande du milieu: "Mais quel besoin avez-vous de rester sur cette bande?"

Philippe excédé par ces conducteurs qui restent sur la bande du milieu: "Mais quel besoin avez-vous de rester sur cette bande?"
 
 

Conduire n'est pas toujours une partie de plaisir. L'hiver qui s'installe, les automobilistes qui nous collent de trop près, ceux qui ne mettent pas leur clignotant, les embouteillages… Mais un comportement en irrite plus d'un: ceux qui ne se rabattent jamais sur la bande de droite. Et Philippe a tenu à leur faire passer un message.

Philippe prend l'autoroute E42 tous les jours de la semaine. Comme la plupart des automobilistes, il tente de se frayer un passage dans le trafic tout en respectant au mieux le code de la route. Dans ce flux incessant de conducteurs, Philippe ne comprend pas pourquoi certains restent sur la bande du milieu alors qu'il n'y a rien à leur droite. Il leur fait passer un message via le bouton orange Alertez-nous.

"J'ai une question à poser aux utilisateurs de la bande du milieu: quel besoin avez-vous à rester sur cette bande quand la bande de droite est libre?!", lance Philippe. "Chaque jour le constat est accablant, et de plus en plus de gens ont ce genre d'attitude. Ils ne savent pas qu'ils sont un danger pour les autres usagers", explique-t-il.
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Mais qui sont les "centristes"?

L'Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) reçoit beaucoup de messages semblables à celui de Philippe. "C'est un sujet sur lequel on reçoit beaucoup de courriers, c'est l'un des comportements les plus irritants sur l'autoroute", confirme Benoît Godart, porte-parole de l'IBSR.

L'Institut identifie deux grands types de conducteurs "centristes". "Il y a ceux qui roulent sans faire attention, qui s'endorment pratiquement au volant et qui restent au milieu", explique Benoît Godart. "D'un autre côté, le trafic étant de plus en plus important, certains chauffeurs restent au milieu par facilité parce qu'ils n'ont pas envie de changer trop souvent de bande", ajoute-t-il.


Pourquoi est-ce un vrai problème de sécurité et de mobilité?

Le premier problème concerne évidemment la sécurité. Des automobilistes qui restent au milieu peuvent provoquer des ralentissements et des coups de frein intempestifs. "Et les conducteurs qui sont derrière peuvent en avoir marre et décider de dépasser par la droite, ce qui augmente le risque de collision si le centriste décide de se rabattre en même temps", précise Benoît Godart.

Les conducteurs "centristes" créent aussi des problèmes de mobilité. "Ça nuit à la fluidité du trafic car on peut mettre moins de voitures sur une même portion d'autoroute", explique le porte-parole de l'IBSR.

Enfin, comme on peut le voir à travers les messages envoyés à RTLinfo ou à l'IBSR, ce comportement irrite les autres usagers de la route. "Ça nuit à la convivialité, ça énerve", explique Benoît Godart.


Que risquent les "centristes"?

Pour rappel, ne pas se rabattre peut vous coûter une amende de 55 euros. Par contre, dépasser par la droite est sanctionné plus lourdement: 110€. L'IBSR nous explique cependant qu'il n'y a pas d'opération spécifique lancée par la police, ni même de campagne de sensibilisation sur le sujet. "Les campagnes sont généralement réservées aux grandes causes d'accident: l'alcool, le port de la ceinture, la vitesse, la distraction, etc.", explique Benoît Godart.

Philippe espère malgré tout que son message "pourra réveiller les consciences de certains conducteurs".


 

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