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De Beaumont à Jette, Raphaël a couru 95 km pour Merlin, un bébé gravement malade: "Le papa était ému à l'arrivée"

De Beaumont à Jette, Raphaël a couru 95 km pour Merlin, un bébé gravement malade: "Le papa était ému à l'arrivée"
 
 

Pour soutenir le fil d'un ami hospitalisé depuis de longs mois, cet homme de 40 ans n'a pas hésité à se surpasser et relever le défi de parcourir 95 kilomètres en alternant course et marche. Il a relevé son défi en 17 heures.

Ce dimanche n'était pas une journée comme les autres pour Raphaël, 40 ans, originaire de Beaumont (Hainaut) et vivant à Jette (Bruxelles). Il pratique la course à pied depuis 4 ans et a décidé d'utiliser ses capacités pour créer un événement: le "run& walk for Merlin".

"Merlin, c'est un petit garçon d'un an tout pile, raconte-t-il. On lui a diagnostiqué une tumeur au cerveau quand il avait deux mois. Une grosse partie lui a été retirée mais il a subi des chimiothérapies et est quasiment en permanence à l'hôpital. Son système immunitaire est affaibli".

Ému par l'histoire de son ami, il décide, il y a quelques mois, de créer un événement destiné à récolter des fonds pour soutenir financièrement les parents de Merlin. "Le but est de les aider à couvrir tous les soins qui ne sont pas remboursés, explique Raphaël. Ils doivent parfois prendre des jours de congé sans solde, et puis il y a tous les frais imprévus liés à l'hospitalisation d'un enfant et l'organisation qui va avec. Ce n'est pas simple pour les parents".


De Beaumont à Jette, en une journée

Cet employé dans la grande distribution pratique régulièrement la course à pied et aime relever de nouveaux défis. Il fait des semi-marathons, des marathons, des courses comme les 20 kilomètres de Bruxelles. Pour le petit garçon, il a eu envie de mettre la barre plus haut. Il a choisi de relier Beaumont, sa ville d'origine, à Jette, là où il a rencontré le papa de Merlin. "C'était symbolique", nous dit-il.

En juillet, il a donc créé l'événement sur Facebook, soutenu par ses proches. Et ce dimanche 27 août, il a relié le Hainaut à Bruxelles, en passant par le Ravel et longeant le canal Charleroi-Bruxelles: 17 heures auront été nécessaires pour parcourir les 95 kilomètres de sentiers.


Toute une équipe pour Merlin

Raphaël n'a pas couru tout seul. "Des amis de ma région ont couru avec moi, ainsi que ma petite sœur et son copain. Certains ont fait tout le trajet avec moi, les filles à vélo principalement et les garçons ont alterné vélo, course et marche. On avait une assistance auto avec des points de rendez-vous pour nous ravitailler", explique-t-il.

Cela ne s'est pas fait sans bobo: si les 50 premiers kilomètres ont été parcourus sans souci, ça s'est compliqué ensuite. "Au 55e kilomètre, j'ai commencé à avoir mal au tendon du genou, raconte le coureur. Marcher, ça allait mais courir c'était difficile. On a mis de la glace et de la crème pour refroidir et j'ai alterné. La fin était plus pénible, je ne courais plus beaucoup, je marchais surtout. Mais j'étais préparé mentalement donc ça allait".


Un geste "normal"

Durant toute sa course, Raphaël a pu compter sur le soutien de ses proches et son ami lui a envoyé des photos de Merlin pour l'encourager et l'attendre au terme de son exploit, à 23h30. "Le papa était ému à l'arrivée, et moi, j'étais ému et content, raconte-t-il, encore troublé. Je n'ai pas fait ça pour avoir des remerciements, j'ai fait ça pour aider. Je préfère faire ça que juste un don d'argent".

Un tel geste est totalement naturel pour le coureur. "C'est un ami, il besoin de nous, on l'aide, c'est normal. On trouve ça normal d'essayer de trouver des solutions pour aider quelqu'un de proche", lance-t-il encore.

Au lendemain de son défi brillamment relevé, les muscles et les chevilles de Raphaël le font encore souffrir un peu, mais il est fier de constater que la récolte de fonds a bien fonctionné pour aider Merlin et ses parents: "On a récolté une belle somme, on va approcher les 4000 euros et ça continue encore. C'est déjà très bien". 


 

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