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Les naufrages de migrants provoquent le CRI de Jacques: "Nous ne pouvons leur offrir qu’un pâle reflet de leurs rêves"

Les naufrages de migrants provoquent le CRI de Jacques: "Nous ne pouvons leur offrir qu’un pâle reflet de leurs rêves"
 
 

En quelques jours, quatre bateaux remplis de migrants ont sombré en mer Méditerranée. Plusieurs centaines de personnes sont mortes, et avec elles, leurs espoirs d'une vie meilleure en Europe pour laquelle elles avaient tout sacrifié. Les bateaux, aux mains de passeurs véreux peu soucieux de la sécurité de migrants à qui ils réclament des sommes folles pour la traversée, partent souvent de Libye, pays plongé dans un véritable chaos depuis la chute du dictateur Kadhafi en 2011.

Le désastre est tel que l'Union européenne (UE) a convoqué en urgence une réunion des ministres de l'Intérieur et des Affaires étrangères lundi. Ceux-ci ont discuté de l'assistance que pourrait fournir l'UE à un gouvernement d'unité nationale actuellement en pourparlers en Libye, seule garantie à leurs yeux de réconciliation politique, et seul moyen d'endiguer le flot de migrants.

La mort de ces migrants révolte Jacques, retraité, qui nous a écrit via la page Alertez-nous car, écrit-il pour commencer, il devait "crier" devant un drame devenu banal.


Le cri de Jacques: "Qu'obtiendront-ils à l'arrivée ? Enfermement, retour forcé, marginalisation, clandestinité"


Je dois crier. Mesdames, Messieurs les Tout-Puissants, vous avez bâti en Occident des forteresses de profits, de pouvoir de classe, d’inégalités sociales, de culture de masse, de protectionnisme intellectuel, de bien-être relatif. Et d’incertitudes, tant pour le présent, qu’encore plus pour l’avenir !

Vous avez édifié un miroir aux alouettes qui attire irrésistiblement des flots humains vers tout ce qu’ils pensent être: Or, Liberté, Paix, Travail, Soins, Egalité.

En réalité, ces fuyards ne savent pas ce qui les attendra chez nous. Nous ne pouvons leur offrir qu’un pâle reflet de leurs rêves.

De plus, ils sont poussés en avant, non seulement par leur misère (à se demander souvent comment ils arrivent à financer leur migration, si ce n’est au risque d’un esclavage qui ne dit pas son nom !), mais par des courants orchestrés au bénéfice de grandes organisations criminelles internationales et de terroristes qui ne leur laissent qu’un choix: avancer ou mourir.

Mourir ? Ils le risqueront tout le long de leur chemin de douleur. Qu’obtiendront-ils à l’arrivée, quand ils arrivent ? L’enfermement, le retour forcé, la marginalisation, la clandestinité. Quelques-uns, de moins en moins, obtiendront un statut de réfugié; le plus souvent temporaire, je crois !? Est-ce vraiment ce qu’ils espéraient, attendaient ?

Que faites-vous ? que faisons-nous pour y remédier ? Paroles, paroles… Réunions ordinaires, extraordinaires. Palabres sous les "grands arbres" de l’ONU, du G quelque chose, de la Désunion Européenne ? Grands élans, grandes promesses, discours et conférences de presse où vous vous drapez dans un humanisme offensé de bon ton. Le plus souvent, sans suites pratiques.

Et alors ? Alors, rien, ou si peu. De nouvelles théories, de nouveaux plans… Souvent impraticables par manque de vraies volontés, de fonds que vous promettez mais n'octroyez que parcimonieusement, insuffisamment.

Et l’exaspération, même l’angoisse, de ceux qui se trouvent au front, en première ligne pour les recueillir.

Si nous prenions les problèmes à bras le corps ? D’abord s’occuper des pays d’où viennent ces candidats-réfugiés. Y établir de vraies démocraties. Eliminer ces politiciens, qui, quand ils sont nommés – légalement, ou non – s’établissent à vie en roitelets, Crésus autoritaires et sanglants, quand leurs peuples crèvent de faim ! Les remplacer par des gens honnêtes – s’il en est ! – qui acceptent le jeu politique et servent leur pays et non leurs intérêts et ceux de leurs cliques autochtones et étrangères.

Améliorer les infrastructures : irrigation, eau potable, électricité, logement, soins, routes et autres moyens de communication et de déplacement. Leur fournir du travail: ils en auront déjà s'ils sont occupés à réaliser le chapitre précédent ! Eux et pas à nouveau des grosses boîtes internationales et des gouvernements étrangers! Développer l'agriculture vivrière, l'artisanat adapté à leurs moyens et leurs techniques.

Le Père Pire, Prix Nobel de la Paix, disait : "apprends à un homme à pêcher, il n'aura plus jamais faim". Leur rendre les bénéfices de l'exploitation de leurs ressources. Favoriser l'enseignement, tous les enseignements, pour tous - je dis bien pour toutes et tous ! - et les rendre fiers de leur Histoire et pas leur apprendre que "Les Gaulois sont leurs ancêtres" !

Mais, Vous êtes au courant, bien sûr ! Je ne vous apprends rien. Le voulez-vous, ou bien, vous politiciens, hommes d'affaires - beaucoup d'affaires - , diplomates et "grands administrateurs", n'y trouvez-vous pas d' autres profits occultes, du pouvoir et des avantages ? J'en connais au moins un : au nom du contrôle des flux migratoires et de la lutte contre le terrorisme : une surveillance accrue des populations. A quand un "Patriot Act" universel ?

Voilà, j'ai dit ce que j'avais sur le coeur."


 

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