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Anthony, 23 ans, raconte son chemin de croix pour trouver un emploi

 
 

Anthony a écrit à notre rédaction. "La vie professionnelle des jeunes est très dure de nos jours et pire encore avec un handicap et des patrons qui profitent des jeunes", nous confie-t-il. Il raconte son parcours semé d'embûches.

Anthony, 23 ans, a tenu à nous faire part de ses sentiments sur la difficulté que rencontrent les jeunes sur le marché de l'emploi. Selon lui, "les jeunes se réveillent et commencent à vouloir se faire entendre". Voici son témoignage :

"Je suis un jeune de 23 ans et je confirme bien la difficulté à trouver du travail. J'ai travaillé la première fois à la STIB durant un an dans la sécurité mais après mon contrat d'un an ils ne m’ont pas gardé. Mon beau-père travaillant dans une société de chauffage depuis 20 ans il avait réussi à me faire rentrer malgré le fait que je ne m’y connaissais pas du tout dans ce domaine. J’ai beaucoup appris dans ce métier en 2 ans et demi car j'ai tout appris par moi-même. Mais après 2 ans et demi, la société a fait faillite. N’ayant pas de diplôme de chauffage, même avec de l’expérience dans ce domaine, je n’ai pas retrouvé de travail depuis un an de recherche."

On lui propose de travailler au noir

"J'avais trouvé une société il y a deux mois. On m’avait donné un contrat mi-temps mais aimant le métier de chauffagiste, j’ai accepté. Une fois le contrat signé tout a changé je devais commencer à 5h30 et terminer à 16h. Je devais avoir mes outils perso pour pouvoir travailler et je devais utiliser mon véhicule perso pour aller sur le chantier et charger le matériel. Lorsqu’ils m’ont dit tout ça, je leur ai rappelé que j’avais un contrat à mi-temps hors il s’agissait ici d’un horaire temps plein. Ils m’ont dit que l’autre moitié du temps, je serais payé au noir dès la fin de la première journée."

Il refuse et perd son droit au chômage

"J’ai dit au patron que ça ne m’allait pas de telles conditions et il m’a dit de ne plus venir et qu'il casserait le contrat. J’allais donc retourner au chômage. Quinze jours après, je reçois un papier stipulant que soi-disant j'étais parti de moi-même et que je n’avais plus droit au chômage. J’ai été à l’ONEM expliquer ce qui s’était passé mais que pour eux ce n’était que des paroles,  je n’avais pas de preuve… mais au final j’ai quand même récupéré mon chômage."

Cent CV envoyés, deux réponses reçues: "Comment voulez-vous prouver que vous cherchez du travail?"

Anthony a désormais décidé de se former au plafonnage via Bruxelles Formation. Mais il souffre d’un handicap auditif. Pour cette formation, il a dû adapter les réglages de ses appareils auditifs à l’environnement de la construction. "Malgré tout ça j’essaye de continuer et on ose me dire que je suis pas assez actif sur le marché de l’emploi. J'ai envoyé plus de 100 CV, je n’ai eu que deux réponses, négatives. Actiris m’a répondu que les patrons ne sont pas dans l’obligation de répondre aux demandes d'emploi, comment voulez-vous prouver que vous cherchez du travail alors ! A l’Onem on m’a répondu d'envoyer les CV avec accusé de réception pour preuve mais vous connaissez le prix d'un recommandé avec accusé de réception surtout que j’en ai envoyé 100…"


 

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