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17e jour de grève de la faim pour deux militants anti-corrida: Marie de Soignies part les soutenir

 
 

Voilà 17 jours que Christophe et Sylvie, deux militants anti-corrida, sont en grève de la faim pour tenter de faire interdire ces courses de taureaux. Marie, une habitante de Soignies, s'est ralliée à leur cause. Elle part les soutenir dans le Sud de la France.

Marie a contacté notre rédaction afin de nous faire part d’un combat qui lui tient à cœur depuis maintenant deux ans: la lutte contre les corridas. Ces courses de taureaux sont particulièrement répandues en Espagne et dans le Sud de la France. Elles voient s’affronter un matador et un taureau, combat à l’issue duquel l’animal est mis à mort. "Je suis contre ce qui n’est, pour moi, pas une tradition mais un spectacle de torture. C’est une tradition barbare. On s’acharne sur les animaux", nous explique-t-elle.

Comment tout a commencé

Cette habitante de Horrues (Soignies), déjà active dans la lutte contre la vivisection, participe à diverses manifestations et actions de sensibilisation. "Il y a deux ans, je suis tombée sur des affiches annonçant une corrida à Istres, alors que j’étais en vacances dans la région. Je ne savais pas que des corridas étaient encore organisées dans le pays. Je me suis alors renseignée et j’ai commencé à m’investir petit à petit", raconte-t-elle.

Pas de vacances pour les anti-corrida

Sur Facebook, elle a pu entrer en contact avec d’autres personnes acquises à sa cause. Depuis, cette infirmière devenue professeur "descend dans le sud" dès qu’elle le peut, non pas pour s’accorder du bon temps, mais pour faire entendre sa voix. "Avec les Belges, on organise des co-voiturages quand on peut. Mais la dernière fois, je suis partie en train". Et la dernière fois, c’était à Bayonne, où des centaines de manifestants ont participé à un sit-in en réponse à un "gala taurin" organisé pour fêter les 120 ans des arènes dans la ville.

La loi pas respectée

Elle s’est ensuite rendue à Mimizan, où deux militants sont en grève de la faim depuis 17 jours pour tenter d'y faire supprimer les corridas (voir leur blog). En France, le Code pénal (article 521-1) autorise les corridas dans les endroits où "une tradition locale ininterrompue peut être invoquée". Comme, à Mimizan, elles ont été introduites il y a seulement quelques années, les militants estiment que la loi n'est pas respectée.

"Ils risquent un arrêt cardiaque vu leur affaiblissement"

Christophe et Sylvie ont entamé cette action le 31 juillet et le 1er août respectivement et ont déjà perdu au moins 7 kilos, rapportent divers médias français. "Nous avons été jusque Mimizan afin de soutenir toute l’après-midi nos amis en plein soleil au front de la plage, nous les avons retrouvés amaigris. Le médecin qui les suit très régulièrement est inquiet car ils risquent un arrêt cardiaque vu leur affaiblissement, leur tension artérielle basse, la chaleur... mais ils restent déterminés", détaille Marie qui nous raconte avoir rencontré des sympathisants de plusieurs pays, mais également des pro-corrida "virulents".

Marie retourne le 24 août, date de la prochaine corrida programmée à Mimizan, soutenir Christophe et Sylvie. 


 

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