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Intoxication à Gembloux: de l'ecstasy et de la méthadone retrouvées dans le vin acheté au Fin Shop

  • De la drogue retrouvée dans du vin vendu au FinShop de Gembloux

  • Un homme plongé de le coma après avoir consommé du vin acheté au Fin Shop de Gembloux

 
 
 

Un habitant de Gembloux a été plongé dans le coma samedi soir. Il a fait un arrêt cardiaque après avoir bu du vin acheté au Fin shop de la ville. D'après le procureur du Roi de Namur, ses jours ne sont plus en danger. Selon les analyses médicales, le vin contenait de l'ecstasy et de la méthadone.

"A la suite des analyses effectuées par notre expert, je vous confirme la présence d'une très grande quantité de drogue de synthèse dans la bouteille de vin blanc", a indiqué mardi matin le procureur du roi de Namur à l'agence Belga. Des principes actifs de l'ecstasy (MDMA) ainsi qu'une dose très importante de méthadone ont notamment été retrouvés. "Les quantités ne sont pas encore connues, mais il s'agit d'un cocktail explosif pour le corps humain", a précisé Vincent Macq.

Le parquet de Namur appelle à la plus grande prudence auprès de toutes les personnes ayant acheté des bouteilles de vin blanc de 75 cl, "Piedmonte Cortese" de type Solbri, pour un montant de 3,50 euros au Fin Shop de Gembloux. "Au vu des analyses, on se demande même si cette bouteille contenait du vin", a commenté le procureur.

Le cocktail présent est assez proche des amphétamines présentant notamment des doses importantes de MDMA et de méthadone.

Une enquête a été ouverte auprès du parquet de Namur et l'Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaine Alimentaire (Afsca) a été prévenue.


"Ses yeux étaient explosés, son visage complètement déformé"

Après avoir consommé une bouteille de vin blanc achetée au Fin Shop de Gembloux pour 3,50 euros, trois Gembloutois avaient été intoxiqués samedi soir.

Deux des victimes ont été prises de spasmes, délires et chutes de tension, tandis que la troisième, Rudy, avait dû être plongée dans un coma artificiel jusqu'à lundi. "Je voyais tout flou, je les voyais en plusieurs fois", explique Valérie, amie de Rudy. "Ensuite, mes dents ont commencé à claquer. Et j’ai commencé à transpirer très très fort, j’ai bu des litres d’eau."

Un autre invité avait fait une crise de paranoïa tandis que Rudy présentait des symptômes inquiétants. Sa compagne, la seule à ne pas avoir bu de vin, avait appelé le secours. "Il ne tenait plus en place. Il transpirait, il commençait à devenir complètement fou, son visage… Je me souviens que dans l’ambulance, ses yeux étaient explosés, son visage complètement déformé, je n’ai jamais vu un visage comme ça chez lui. Il ne voulait pas tenir en place."

A l’hôpital, Rudy avait fait un arrêt cardiaque. Les médecins avait décidé de le plonger dans un coma artificiel. Les analyses révéleront la présence d’amphétamines. Lundi en fin d'après-midi, Vincent Macq, procureur du Roi de Namur, avait indiqué que les jours de Rudy n'étaient plus en danger.


Trafic de drogue?

Une autre bouteille de vin rouge avait été achetée par le couple de Gembloutois et fera également l'objet d'une analyse par un expert mandaté par le parquet. La bouteille de vin blanc proviendrait quant à elle d'un rebut de la poste et pourrait faire partie d'un lot plus important, faisant l'objet d'un éventuel trafic de drogues. Une enquête est actuellement ouverte par le parquet de Namur. une enquête sera ouverte afin de déterminer l'origine de cette bouteille. "D'après ce que l'on sait déjà, la bouteille provient d'un rebut de la poste. Si l'on est face à de la drogue, il y a peu de chances qu'il n'y ait eu qu'une bouteille", a-t-on indiqué du côté du parquet. Est-on face à un produit interdit? Est-on face à un trafic dans lequel les malfaiteurs utilisent des bouteilles de vin pour faire passer de la drogue? La réponse à ces questions fera l'office d'une enquête, avec des réponses possibles dans les prochains jours.


"Nous n’allons jamais revendre de bouteilles ouvertes"

"S’agissant de bouteilles de vin, nous n’allons jamais revendre de bouteilles ouvertes", explique Florence Angelici, porte-parole du service public fédéral finances. "Donc ici, quand il s’agit d’une bouteille scellée comme cela a été le cas pour ces bouteilles incriminées, nous les vendons telles quelles. Maintenant, au niveau des bouteilles de vin, les vérifications s’arrêtent là où on peut vérifier. On ne peut hélas pas ouvrir chaque bouteille de vin pour contrôler la qualité de celui-ci."


 

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