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Un agent de la prison d'Andenne arrêté dans une affaire de stupéfiants: "Ça ne nous étonne pas"

 
 

Un agent de la prison d'Andenne a été placé sous mandat d'arrêt. Il est soupçonné d'avoir participé à un trafic de drogue. Trois autres agents ont été interrogés puis remis en liberté.

En prison, les descentes de police sont régulières. Mais ce jeudi matin dans la prison d'Andenne, ce sont bien des agents pénitentiaires qui sont visés par l’intervention. Une importante perquisition à laquelle assistent plusieurs de leurs collègues. "Ça fait 20 ans que je suis dans les prisons, je n'ai jamais vu ça. Les policiers sont venus en civil avec le juge d'instruction. Ils ont ouvert plusieurs armoires. Les armoires où les agents mettent leurs effets personnels. Ça a été contrôlé par la police. Ils ont demandé des dossiers et des renseignements sur les agents. Puis ils sont repartis, mais sans rien nous dire", confie Marc Peeters, délégué syndical CSC à la prison d'Andenne.

Le domicile de plusieurs fonctionnaires est également fouillé. Quatre agents pénitentiaires sont interpellés. Dans la soirée, l’un d’eux est placé sous mandat d’arrêt tandis que les trois autres sont remis en liberté. "Ça ne nous étonne pas, parce que de la drogue il y en a toujours eu en prison. Il y a toujours eu, de tout temps, des moutons noirs qui, pour une raison X ou Y, ont besoin soit d'argent, soit de pouvoir, on ne sait pas... mais ça ne nous étonne pas", explique Philippe Joannes, délégué syndical CGSP. "À la prison d'Andenne, comme dans beaucoup de prisons, il y a beaucoup de produits illicites qui rentrent. Il y a des GSM aussi qui rentrent. On se doute bien que, malheureusement, il y a des brebis galeuses dans le personnel. Ici ça fait du bien quand même de voir qu'on réagit et qu'on essaie de contrer ça", réagit Marc Peeters.

Les représentants syndicaux réclament des contrôles plus stricts. Les règles actuelles ne permettant pas de fouiller le personnel à l’entrée. "Tout ce que l'on peut faire c'est contrôler les sacs. Et tant que la personne sonne au portique métallique, il ne rentre pas. Mais la drogue ne sonne pas au portique métallique", précise simplement Philippe Joannes.

L’enquête n’étant pas terminée, le parquet de Namur se refuse à davantage de commentaires. Sanction administrative: les agents pénitentiaires visés par le dossier sont suspendus jusqu’à nouvel ordre.


 

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