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La Clinique de l'exil, à Saint-Servais, accueille les migrants victimes de viol, de violence et de torture: "Ici on parle avec les psychologues et ils nous aident"

 
 

La Clinique de l’exil de Saint-Servais, à Namur, accueille de plus en plus de patients. Cette clinique a pour vocation, depuis 2000, d’accueillir des migrants, réfugiés ou sans papiers pour leur offrir un suivi psychologique et thérapeutique.

La clinique de l'exil de Saint-Servais, en province de Namur, est spécialisée dans l'accueil et le soutien psychologique des réfugiés. Elle sert à aider les migrants déboussolés qui ont fui leur pays et qui ont subi des viols, des agressions, la perte de proches. La clinique a suivi 400 dossiers l'année passée. La clinique essaie aussi de créer un lien entre les personne et organise, pour ce faire, un atelier cuisine.


"Ici on parle avec les psychologues et ils nous aident"

C’est autour d’un feu crépitant dans le jardin de la clinique que Banutzi, Albanaise de Serbie, accueille notre journaliste Frédéric Moray. Elle y prépare une pâte faite de farine, de sel et d’eau. "C’est une spécialité du Kosovo", commente-t-elle. Depuis un an, Banutzi est suivie au sein de la clinique de l’exil. "Ils aident par soutien psychologique les personnes qui ont eu des problèmes pendant la guerre ou d’autres problèmes. Ici on parle avec les psychologues et ils nous aident", raconte-t-elle.


Viol, guerre, torture, génocide

La plupart des patients de la clinique sont traités pour des psychotraumatismes liés aux violences intentionnelles comme le viol, guerre, torture, génocide. "C’est un peu la même histoire qui revient tout le temps. La guerre, les inégalités dans le pays, l’origine", explique Naouja Amjahdine, une des assistantes sociales.


Un lien social via l'atelier de cuisine

Pour permettre à ces personnes de recréer un lien social, un atelier de cuisine a été mis en place. Il permet à chacun de s’ouvrir à l’autre et de retrouver progressivement confiance en l’être humain. "Ça leur a permis de voir des gens, de parler, de se sentir ‘humain, existant, de briser l’isolement social", détaille encore Naouja. Et cette collaboration entre les patientes leur donne aussi de découvrir de nouvelles saveurs.


 

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