En ce moment
 
 

Horrible maltraitance animale à Graide: "Il y avait des chevaux morts accrochés aux barbelés"

 
 

A Graide, en province de Namur, une association de défense des animaux a décidé de sauver une dizaine de chevaux maltraités. L'éleveur, apparemment récidiviste, les avait laissés à l'abandon. Alors, pour accélérer les choses et ne pas devoir attendre la procédure judiciaire, les membres de l'association ont proposé à l'éleveur de lui racheter les animaux, bien que ceux-ci soient à l'état presque sauvage.

"Laissez-le se calmer", crie l'un des membres de l'association de défense des animaux, alors que le poulain au bout de la corde s'excite. Ces personnes tentent d'embarquer la bête dans une remorque afin de l'évacuer de la prairie où elle aurait été maltraitée. "C'est limite (sic) un cheval sauvage, explique François Hascher, membre de l'association "Aide aux animaux Belgique". Et celui-ci, il est probablement né ici dans la prairie, donc, il n'a quasiment jamais vu d'humains". Les bénévoles veulent éviter le recours aux anesthésiants. Résultat: ils ont mis 2h30 à placer une jument à bord du véhicule.


"Il y avait un énorme laisser-aller"

Sur papier, les chevaux appartiennent à une dame âgée vivant dans la localité. Mais en réalité, d'après l'association, ils appartiennent à son fils. En 2015, la justice lui a interdit de posséder des troupeaux.

Depuis des mois, ces animaux seraient maltraités. Le parquet de Dinant confirme le décès de l'un d'entre eux. "D'abord, ils n'étaient pas nourris et pas abreuvés, décrit François Hascher. Il y avait un énorme laisser-aller. Il y avait des chevaux morts, accrochés aux barbelés que vous voyez ici".


Le propriétaire parle de complot

Contacté par notre journaliste Sébastien Prophète, l'éleveur incriminé se défend. "Moi j'ai tout monsieur, j'ai des documents qui prouvent le contraire, dit-il par téléphone. Le problème n'est pas là. C'est une manipulation".


Les chevaux seront soignés puis proposés à l'adoption

Une procédure judiciaire est en cours. L'enquête relève une dizaine d'infractions relatives au bien-être animal. Mais pour ne pas perdre de temps, l'association a préféré un accord avec l'éleveur. "Là, ça a été plus vite, malheureusement, il a fallu les acheter", déplore François Hascher. Le prix pour 11 chevaux: 4.000€. Une fois l'opération d'évacuation terminée, chaque cheval sera vermifugé, vacciné, puis proposé à l'adoption.


 

Vos commentaires