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Couple repêché dans la Meuse à Anhée: Suicide ou meurtre? Le mari violent n'avait plus le droit d'approcher son épouse

 
 

Mardi, un couple est mort noyé dans la Meuse à Anhée, leur voiture est tombée dans le fleuve. Mais cet accident en est-il vraiment un ? Ce qui met la puce à l'oreille de la justice, c'est que l'homme ne pouvait plus approcher son épouse à cause de faits de violence. Les enquêteurs s'étonnent donc de les retrouver ensemble dans le même véhicule. Mathieu Langer et Mickael Danse ont tenté d’en savoir plus.

Il était environ 11h, hier matin quand, le long d’un chemin de halage de Hun, dans l’entité de Anhée, une voiture s’engouffre dans la Meuse. À son bord, un couple en pleine procédure de divorce et originaire du Brabant wallon. Le drame s’est déroulé sous les yeux du capitaine Boonen qui était de garde ce jour-là. "J’ai vu de ma terrasse une voiture qui plongeait dans l’eau. Ma première réaction a été d’appeler le 112 et puis c’est le pompier qui prend le dessus par rapport au témoin", explique le capitaine de la zone Dinaphi, chef des pompiers d’Yvoir, au micro de Mathieu Langer pour le RTLinfo 13H.


"Ils ont repéré la voiture et ils ont découvert deux corps"

Très vite, il appelle ses équipes et les pompiers d’Yvoir aidés par les plongeurs de la caserne de Dinant arrivent en renfort, mais il est malheureusement déjà trop tard. "Comme il y a un courant dans la Meuse, le véhicule ne se trouvait plus à l’endroit même où on l’a vu et donc là, c’est le boulot très compliqué des plongeurs qui ont fait ça très remarquablement. Ils ont repéré la voiture et ils ont découvert deux corps", précise le capitaine Boonen face à la caméra de Mickael Danse.


"Le juge d’instruction avait ordonné une séparation des domiciles et avait aussi ordonné un suivi psychologique"

Suicide ou meurtre ? Aujourd’hui les enquêteurs s’interrogent. Le mois dernier, au terme d’une nouvelle dispute, l’homme, âgé d’une soixantaine d’années, avait tenté de tuer son épouse. "Le juge d’instruction avait ordonné une séparation des domiciles et avait aussi ordonné un suivi psychologique. Depuis lors, on n’avait plus d’informations", détaille Jean-Claude Eslander, procureur du Roi de Nivelles.


Des mesures d'éloignement pas respectées?

Ces mesures d’éloignement n’ont visiblement pas été respectées. "C’est ce qu’on apprend depuis hier. Semble-t-il, il y avait des contacts entre eux, ils auraient convenu d’une utilisation du véhicule commun et donc ils étaient fréquemment l’un avec l’autre ou en présence de l’autre", ajoute M. Eslander.


 

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