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Pourquoi la réouverture de l'E411 prend-elle AUTANT de temps? "Les informations ne sont pas bien coordonnées"

 
 

Cela fait donc 2 jours maintenant que l’E411 est fermée dans les 2 sens. L’axe est pourtant très fréquenté, et cela génère donc de gros embarras de circulation sur les routes secondaires. Pourquoi cela prend-il autant de temps ? Pauline Laurent et Emmanuel Tallarico tentent de répondre à cette question pour le RTL INFO 13H.

Un camion accidenté sur une route très fréquentée, cela implique l’intervention de plusieurs services de secours: police, pompiers, protection civile, et tous ne se coordonnent pas. "Il y a certains événements et catastrophes en Belgique qui sont magnifiquement bien gérés, on l’a vu avec les attentats également, mais lorsque c’est un accident sur une autoroute, les informations ne sont pas bien coordonnées et les interventions sont encore beaucoup trop lentes", estime Lorenzo Stefani, porte-parole de Touring.


Un centre de crise pour gérer les accidents?

Il manque donc en Belgique un centre de crise pour gérer les accidents. "C’est une centrale qui enregistre toutes les coordonnées, et qui puisse mettre en place les déviations, qui puisse envoyer les bonnes équipes avec le bon matériel dans un temps record", ajoute Lorenzo Stefani.

Un tel centre avait déjà vu le jour en Flandre. "L’idée, qui est de centraliser, est bonne, mais lorsqu’il y a des dépanneurs qui décident d’appliquer des tarifs et de soumettre ces tarifs à l’autorité qui sont parfaitement délirants, ça nous a obligés à intervenir, et quelque part, le système aujourd’hui en Flandre n’existe plus", explique Michaël Reul, secrétaire général de l’union professionnel du transport par route (UPTR).


Les assurances bloquent

En Wallonie, la création d’un centre de crise est envisagée, mais les assureurs bloquent les discussions. "On peut comprendre la logique des assureurs, qui est de limiter le coût, et quelque part le coût de leurs clients, et plus un dépannage est cher, plus une assurance va être chère pour l’utilisateur en bout de course", ajoute le secrétaire général de l’UPTR.

Si ce centre voit le jour, les véhicules accidentés devraient être dégagés plus vites, mais les produits parfois dangereux transportés par un camion peuvent de toute façon retarder les interventions.


 

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