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Le règlement, c'est le règlement: le coeur serré, la directrice de Sibret a dû partir, malgré la pétition des parents

Le règlement, c'est le règlement: le coeur serré, la directrice de Sibret a dû partir, malgré la pétition des parents
Capture d'écran de Google Street View
 
 

Après six ans de service, la directrice non nommée (faisant fonction), a été contrainte, à contre-coeur et dans la tristesse, de quitter son poste à l'école fondamentale autonome de la Fédération Wallonie-Bruxelles du village de Sibret (Vaux-sur-Sûre, province de Luxembourg) pour céder sa place à une directrice nommée. Un appel à candidature avait été lancé au mois de novembre dernier. La directrice faisant fonction ne rentrait pas dans les conditions requises pour être nommée définitivement à son poste. Une candidate l'était et a donc été nommée. C'est elle qui occupera le siège de directrice lundi prochain lorsque les enfants reviendront après leurs deux semaines de vacances.

Ce changement, annoncé à la veille de Noël, avait suscité l'émoi parmi les parents de cette école de 80-90 élèves. "Une pierre qui tombe du ciel", résumait Sanny Guns, membre du comité des parents interrogée par la chaîne locale TV Lux. C'est que la directrice faisait l'unanimité. "Nous n'avons rien contre la personne qui va arriver pour diriger l'école mais nous estimons que la directrice actuelle avait réussi à redresser l'école. L'établissement était devenu un endroit chaleureux où il fait bon vivre. Nous estimons qu'elle devrait pouvoir être nommée ici", soulignait fin décembre Sanny Guns à la sortie de l'école où était organisée une pétition. Celle-ci a été signée par la majorité des parents (une soixantaine) et envoyée à la ministre de l'Education, Marie-Martine Schyns.

À quelques jours de la rentrée, nous avons téléphoné à Eric Etienne, porte-parole de la ministre. La directrice a-t-elle pu rester? Non et il n'en a jamais été question. Même s'il dit comprendre l'aspect humain de la situation, le porte-parole rappelle qu'il y a un règlement, des lois et qu'on ne peut pas faire d'exception au système actuel qui qui garantit un maximum d'objectivité. Il précise d'ailleurs que s'il avait été décidé de laisser en place la directrice actuelle, la candidate lésée aurait pu introduire un recours au Conseil d'Etat et gagner car la loi était de son côté. Au cabinet de la ministre, on ajoute aussi que d'un point de vue global, il n'y a aucune demande émanant des syndicats pour que le système en vigueur soit modifié. 

Le porte-parole de Marie-Martine Schyns a conclu par des propos qui se voulaient réconfortants pour les parents en assurant que la nouvelle directrice était précédée d'une excellente réputation. Quant à la désormais ancienne directrice, elle occupera un autre poste dans une autre école, à nouveau temporaire.

REPORTAGE de la télévision locale TV Lux, le 23 décembre dernier

 

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