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De faux-policiers ont-ils voulu entrer chez Vanessa à Hotton? "Si les policiers insistent pour rentrer, c’est bizarre"

 
 

L'ado de Vanessa l'a appelée en panique après avoir reçu la visite de personnes en uniforme qui voulaient entrer chez elle. Pour la maman, pas de doute: il s'agissait de faux policiers, des personnes qui venaient "repérer" en vue d'un cambriolage. A la police de Famenne-Ardenne, on n'a pas pu nous confirmer qu'il s'agissait bien de faux policiers, mais on rappelle tout de même quelques règles qui peuvent aider en cas de doute.

Vanessa pense que son domicile été la cible de faux policiers à Hotton, en province de Luxembourg. Elle nous a raconté que sa fille de 15 ans, restée seule chez elle, a ouvert à des "policiers" qu’elle a estimés suspects: "J’étais partie me promener avec mon deuxième enfant dans le village à Hotton. Ma plus grande fille m’a appelée en panique, en me disant qu’il y avait des policiers bizarres qui étaient venus sonner à notre porte, pour lui demander des informations sur un accident qui aurait eu lieu dans le village d’à côté, Melreux", nous dit-elle.


"Ils avaient l’air assez intrusifs"

Pour elle, aucun doute : il s’agit d’un repérage en vue d’un cambriolage. "J’ai travaillé dans le secteur de l’alarme, et on nous avait briefés, sur les différentes techniques de repérage au niveau des cambriolages". "Ils avaient l’air assez intrusifs, ils voulaient absolument rentrer pour lui poser des questions, alors elle a dit non, ma maman n’est pas là".

Nous avons contacté la police de Famenne-Ardenne. Il n’y a pas eu d’accident ce jour-là. Il y a toutefois bien eu un très grave accident fin janvier dernier à Melreux, mais selon la police, aucun accident qui aurait nécessité des suites d’enquêtes et des auditions de témoins en ce moment.


"Il peut arriver que les agents s’installent le temps de prendre note d’une déclaration"

La police n’a reçu aucun signalement de faux policiers, et l’agent nous dit n’avoir pas connu de cas similaires dans la zone Famenne-Ardenne durant sa carrière. Nous avons soumis le témoignage de Vanessa: "Si les policiers insistent pour rentrer, c’est bizarre, surtout si c’est pour témoigner suite à un accident. Mais il peut arriver que les agents s’installent le temps de prendre note d’une déclaration", nous dit la police, qui n’a toutefois pas pu nous confirmer qu’il s’agissait forcément d’une fausse intervention. 


La nominette, pas obligatoire

Autre détail intrigant: le look de l’uniforme a éveillé les soupçons de la fille de Vanessa: "Ça avait l’air d’un vrai uniforme de police, mais au niveau de la nominette, il n’y avait pas de nom, il y avait simplement écrit police, et l’uniforme avait l’air d’une couleur un peu plus foncée que la normale", nous dit-elle.

A la police de Famenne-Ardenne, on nous explique que l’absence de nominette n’est pas suspecte: "Il fut un temps où c’était obligatoire, mais maintenant il est possible de l’enlever. Nous, on la met toujours". Au niveau de l’uniforme, c’est justement… l’uniformité des habits qui assure l’authenticité: "On a tous les mêmes habits – même si je peux être en polo et mon collègue en chemise - sauf peut-être les chaussures, où il y a différents modèles". En résumé : les pantalons seront identiques, par exemple. A noter qu’il arrive que des policiers soient en intervention… en civil.


"Il faut un mandat pour rentrer"

En cas de doute, quelles sont les options ? "On peut toujours refuser l’accès à son habitation, même à un policier, il faut un mandat pour rentrer", précise-t-on à la police de Famenne-Ardenne. De plus, le citoyen a le droit de demander la carte de légitimation de l’agent. "On y trouve une photo du policier, son nom, son prénom, son matricule, le drapeau belge et les trois langues nationales à l’arrière où est signalé le grade du policier".

En cas de suspicion, il est conseillé d’appeler le 101.


 

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