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Cette statue de sanglier ne laisse personne de marbre: voici pourquoi les habitants de Neufchâteau n'en veulent pas

 
 

La commune de Neufchâteau voulait installer une imposante statue de sanglier à l'entrée de la ville. Problème: une photo de la statue a été publiée sur internet. Des habitants ont critiqué l'oeuvre d'art. Résultat: la commune a fini par tout annuler. Reportage dans le RTLinfo13H de Sébastien Prophète et Benoit Demaret.

Avec cette sculpture dont voici la maquette, le sculpteur pensait avoir une ardeur d'avance. Un sanglier de 4 mètres de long et 2 mètres de large, dont le groing culmine à 4 mètres de haut.

Philippe Dumont, l'artiste-sculpteur nous décrit son oeuvre: "C'était déjà le plus grand sanglier urbain d'Europe. Il était placé sur 4 pylônes. Et c'était tout à fait innovant d'un point de vue artistique".


À l'entrée de la ville

Ce sanglier de bronze, la commune de Neufchâteau voulait le placer dans un espace vert, situé à l'entrée de la ville.

Daniel Michiels, échevin des travaux de Neufchâteau, justifie l'idée originale soutenue par la commune: "On voulait vraiment voir une sculpture originale, avec un emblème de la province qui est le sanglier, avec de la force, de l'élan et autre".

Il ne représente pas les Ardennes

Mais avant même que l'artiste ait le temps de faire son travail, une photo circule sur internet. Un "cliché de mauvaise qualité", estime le sculpteur, et qui suscite des réactions négatives sur les réseaux sociaux.

"Pour ma part, le mettre sur ces grands poteaux, je trouve cela bizarre", estime une Chestrolaise. "Je trouve qu'il est agressif. Je trouve qu'il y avait moyen de faire quelque chose de plus beau, ici dans les Ardennes. Je trouve qu'il ne représente pas les Ardennes", déplore une autre habitante de Neufchâteau.


Le projet abandonné

La commune commande alors à l'artiste, un autre sanglier, version classique: une oeuvre d'art plus consensuelle. Mais malgré cette deuxième maquette, les autorités viennent d'abandonner ce projet.

Daniel Michiels, développe dans le RTLinfo13H cette décision finale prise par les autorités communales: "Etre à l'écoute des citoyens c'est important. Leur avis c'est important donc on a décidé de suivre la majorité des avis négatifs".

Face à ce deuxième avis négatif, l'artiste reste serein: "Je ne suis pas spécialement traumatisé par la chose. Je regrette surtout que les photos qui ont été diffusées au départ étaient une catastrophe. C'est une leçon à retenir pour l'avenir", relativise Philippe Dumont.

Si la première version intéresse une autre commune, elle peut se manifester. Coût du projet: 170.000 euros.


 

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