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Le métier de "storyboarder" est très prisé dans le cinéma américain: une pointure de Hollywood a partagé son savoir-faire avec des étudiants belges

 
 

On appelle ça "un storyboard". Une étape, méconnue, mais pourtant essentielle, entre le scénario d'un film et son tournage. Une sorte de bande dessinée qui reprend chaque plan de l'histoire. Récemment, un des maîtres de cette technique, David Russel, était de passage en Belgique. Ce professionnel qui a collaboré avec les plus grands réalisateurs a partagé son savoir-faire avec des étudiants de la Haute Ecole de la Province de Liège. Reportage de nos journalistes Vincent Jamoulle et David Muller.

Star Wars, Batman, Pirates des Caraïbes: ces supers productions doivent d'abord exister visuellement grâce aux coups de crayon de David Russel. Depuis 1970, ce storyboarder travaille dans l'ombre des plus grands réalisateurs.

David Russel, storyboarder explique son métier: "Le storyboarder est au service du réalisateur. Il n'est pas là pour imposer ses idées, mais pour concrétiser la vision du réalisateur."

Venus des sections infographie ou écriture multimédia, les étudiants de la Haute école de la Province de Liège ont passé deux jours avec ce maître de Hollywood, qui a partagé son incroyable expérience.


Ryan Bardoul, étudiant en infographie 3D est impressionné de pouvoir suivre une conférence donné par un homme assimilé aux génériques de blockbusters américain: "Entre "Star Wars", "Le monde de Narnia" et "Qui a volé la peau de Roger Rabbit?" à l'époque. Au final, ce storyboarder nous a fait rêvés sans qu'on le sache, depuis tout jeune.

Savoir dessiner, connaître la grammaire du cinéma pour être storyboarder: il faut d'abord penser comme une caméra.

Guillaume Hankenne, étudiant en écriture Multimédia: "Il nous a parlé de ses techniques de storyboard. Comment il les réalisait, ce qu'il faisait avec des flèches pour démontrer les mouvements de caméra et compagnie..."

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Incontournable dans les tournages du cinéma américain ou anglais, le storyboard est peu utilisé dans le cinéma belge.

Pascal Degrune, storyboarder belge: "Cela commence à rentrer dans le processus de films, ici, mais évidemment comme les budgets ne sont pas énormes. L'argent passe plutôt dans un autre domaine: les décors, les acteurs, etc.."

En 47 ans de carrière, le cinéma a changé mais l'essence de son job est restée la même.

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"Notre travail n'a pas changé. On doit raconter des histoires fortes. Peu importe, s'il y a des effets spéciaux ou pas. On doit rester focaliser sur la puissance de la narration", estime David Russel.

Une pointure internationale en petits caractères dans le générique, que des centaines d'étudiants connaissent mieux aujourd'hui.


 

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