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Louise, étranglée et poignardée dans son kot, avait signalé son voisin à la police il y a 2 ans: pourquoi aucun PV n'avait été rédigé?

 
 

Le suspect interpellé à la suite de la découverte du corps d'une étudiante, lundi, dans son kot à Liège, a été placé mercredi sous mandat d'arrêt pour meurtre. Il s'agit d'un homme qui vivait dans le même immeuble et qui était connu de la justice pour des faits de viol, a indiqué mercredi après-midi Catherine Collignon, premier substitut au parquet de Liège.

Ce matin, le journal La Meuse révèle que Patrick Vanderlinden, passé aux aveux pour le meurtre de Louise, sa voisine de l'étage du dessous dans un immeuble de la rue Basse-Wez, "s'était présenté devant sa porte dans le plus simple appareil" et lui avait glissé un mot sous sa porte. Un mot dans lequel il disait de manière très crue qu'il avait envie d'elle. La jeune femme avait signalé les faits à la police. Depuis, elle ne dormait quasiment plus jamais seule. Selon le parquet, aucun procès verbal n'a été rédigé lorsque Louise s'est rendue à la police.


La jeune femme était injoignable

Louise, tuée ce lundi, est une jeune Française de 23 ans, originaire du Mans, qui était en 4e année à la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Liège. C'est une amie qui, lundi, s'est inquiétée de son absence en cours sachant qu'elle était particulièrement assidue. Elle a fait part de son inquiétude au petit ami de la victime, qui s'est rendu avec sa maman à l'adresse du kot qu'occupait sa petite copine dans le quartier du Longdoz. C'est ainsi que la macabre découverte a été réalisée lundi sur le coup de 18h30.


Le suspect est passé aux aveux

L'autopsie pratiquée mardi a établi que la victime avait été étranglée et qu'elle avait reçu un coup de couteau dans le thorax. Mercredi, un suspect a été mis à la disposition du juge d'instruction en charge du dossier, qui l'a placé sous mandat d'arrêt pour meurtre. Il s'agit d'un voisin, âgé de 54 ans, qui habitait dans le même immeuble. Selon le parquet, lui et la victime n'entretenaient que des relations de voisinage. Après avoir d'abord nié les faits, l'homme est finalement passé aux aveux face aux éléments dont disposaient les enquêteurs.


Son employeur étonné: "Il était très gentil et dévoué à son travail"

Le journal La Meuse a rencontré l'employeur du tueur. Celui-ci a confié son étonnement: "Patrick avait vraiment tout de l’employé modèle. Il était très gentil, toujours serviable et dévoué à son travail (...) Jamais nous n’aurions pu penser qu’il aurait pu commettre un tel geste, ça ne lui ressemble pas." Patrick Vanderlinden travaillait comme magasinier depuis 2013. Il était en congé cette semaine.


Il avait fait de la prison pour des faits de viol

En effet, une chaussette tachée de sang a été retrouvée dans un sac poubelle qui appartenait au suspect. Des taches de sang ont également été découvertes dans son logement. Selon le parquet, l'homme a fourni des explications assez floues. Il a précisé qu'il avait bu et qu'il ne pouvait expliquer ce qui s'était produit. Le parquet de Liège a précisé que la jeune femme n'avait pas été abusée.

Le suspect n'est pas inconnu de la justice. Après avoir été condamné pour des faits de viol, à trois ans de prison ferme en 2004 puis à six ans en 2006, avec mise à disposition du gouvernement pour cinq ans, il avait été libéré en 2015 par le tribunal d'application des peines et était sous surveillance, mais ne portait pas de bracelet électronique, précise ce jeudi soir le parquet de Liège.


 

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