Innovation sur les hauteurs de Liège. C’est la deuxième année que l’école Sainte-Julienne à Fléron propose un projet pilote de pédagogie inversée. De quoi s’agit-il exactement ? La théorie se fait à la maison, via des vidéos à télécharger. En classe, on privilégie la mise en pratique.
La pédagogie inversée, ça commence à la maison. Dans la rue, voire même dans la cour de récréation. La théorie – ici une vidéo réalisée par le prof – se visionne sur un ordinateur ou sur un smartphone.
"On peut faire pause et revenir en arrière"
"Parfois, le prof parle très vite. On ne comprend pas tout ce qu’il dit", explique une élève. "Là, on peut faire pause ou revenir en arrière, c’est mieux".
En classe, le prof vérifie que l’information de la vidéo a bien été acquise. Ensuite, il développe et propose des exercices. Entre leur smartphone et un manuel scolaire, les jeunes ont vite choisi. "Moi, je préfère la vidéo sur Youtube, j’aime pas lire", se réjouit un autre élève.
Visionner la théorie avant un examen
Testée l’année dernière, la formule est prometteuse. "Les résultats sont souvent de plus de 50 % de points en plus pour les élèves", souligne Martin Gilson, professeur de géographie. "Ils ont eu le temps de bien visionner la vidéo. Par exemple, la veille d’une évaluation ou la veille de l’examen".
Echanger des liens et infos sur une plateforme en ligne
Sur la plateforme virtuelle du cours, les élèves peuvent échanger des infos et des liens vers d’autres vidéos. Avec les codes d’accès personnalisés, le professeur sait exactement quel élève s’est connecté et combien de temps.
Les moins ordonnés y trouveront leur compte. "Quand on perd une feuille de théorie qu’on a vraiment besoin, on va voir la vidéo, c’est plus pratique. Parfois, il y a quelques synthèses que j’ai perdues au fond de ma mallette."
Quant aux contrôles, ils se font toujours pas écrit, mais une partie d’entre eux pourraient à l’avenir être organisés en ligne.
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