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Une jeune élève de Mouscron reçoit des messages d'insulte et de harcèlement: une nouvelle application permet l'anonymat

 
 

Une application vient de débarquer chez nous et qui pose question. C’est une messagerie anonyme utilisée par les jeunes et qui est une porte ouverte au harcèlement. La directrice d'une école de Mouscron tient à en parler pour endiguer le phénomène. Aurélie Henneton et Aline Lejeune ont recueilli son témoignage pour le RTLinfo 13H.

Hier mercredi, une jeune élève d’une école de Mouscron s’est confiée à sa directrice. Ces derniers jours, elle a reçu plusieurs messages de haine, des insultes, jusqu’à parler de suicide avec : "Ta mort feras (sic) que mon bonheur". "Cette jeune fille a reçu des messages agressifs la mettant en cause, la traitant de toute sorte de noms d’oiseaux italiens peu agréables. Elle était dans un état d’abattement. Tout le monde est suspect, tout le monde et personne. Qui envoie des lettres anonymes ? C’est frustrant de recevoir des choses comme ça. Ça fait des dégâts et je pense que ça ferait des dégâts sur des adultes aussi", a détaillé Anne Simon, directrice de l’école, au micro d’Aurélie Henneton pour le RTLinfo 13H.


"La police me confirment que c’est quelque chose qui arrive chez nous massivement"

Qui est derrière ces messages ? Impossible à dire à ce niveau. Après le Canada et la France, l’application débarque chez les jeunes Belges. "Je ne peux pas mesurer l’ampleur. J’ai l’impression, d’après mes informations, que c’est quelque chose qui est déjà beaucoup téléchargé et les contacts que j’ai eus avec la police me confirment que c’est quelque chose qui arrive chez nous massivement", a insisté Mme Simon.


L‘an dernier, un groupe lançait un appel pour se scarifier, se mutiler

Comme d’autres, l’école de Mouscron a été confrontée à des dérives des réseaux sociaux. L‘an dernier, un groupe lançait un appel pour se scarifier, se mutiler. "D’abord au-delà du fait que nous, adultes, on est assez choqué par ça, on a pu le gérer parce qu’on a pu identifier assez rapidement les élèves de chez nous qui étaient concernés par ça et les élèves d’autres écoles. Ce qui nous a permis d’informer les autres écoles et ensemble, on a pu faire un travail collectif pour mettre un terme à ça", a encore raconté la directrice face à la caméra d'Aline Lejeune.


En cas de problème, désinstallez l'application

Mais cette fois, l’anonymat assuré par l’application complique et empêche une réaction rapide, mais la parole de la jeune victime permet de désamorcer la situation. Le premier conseil donné aux jeunes est le plus important, en cas de problème, s’ils se font insulter, harceler etc, il faut immédiatement désinstaller l’application.


 

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