En ce moment
 
 

Dans cette école, un élève sur deux vient à vélo ou à pied: "J'aime bien faire du sport le matin, ça me fait du bien"

 
 

En cette semaine de la mobilité, cette initiative citoyenne à Ecaussines, baptisée Ecau Slow. Dans le village, tout le monde se mobilise pour diminuer les excès de vitesse et utiliser d'autres moyens de transport que la voiture. Vous allez voir qu'il n’y a pas d'âge pour participer à cette action. Aurélie Henneton et Gaetan Zanchetta.

Dans cette école, 40% des élèves viennent à pied et 10% à vélo. Les premiers tours de roue se font dès la maternelle pour acquérir les réflexes et le goût de la mobilité douce. "Quand je reste assis dans la voiture, je m’ennuie, explique Timour, jeune cycliste. Je ne trouve pas ça intéressant et parfois, on va tellement vite qu’on écrase des petits animaux où on ne voit même pas le paysage". Mathis parcourt deux kilomètres comme un grand, c’est son choix, "parce que j’aime bien faire du sport le matin, pour me promener. Ça me fait du bien".


"C'est dangereux parce qu'il y a trop de voitures"

Vélos, piétons, voitures,…La question du partage de la route se pose aussi dans les villages. Et un élève d’ajouter, pour preuve : "on va dehors mais papa nous dit de rentrer parce que c’est trop dangereux parce qu’il y a trop de voitures". Convivialité, âme des villages : ces citoyens ne demandent pas que des contrôles de police. "Quand on peut se déplacer à pied, on rencontre des gens et on se parle, détaille Yves Merlabach, membre d’Ecauslow. Quand on se croise en voiture, on ne se parle pas parce qu’il y a des voitures derrière. Aller à vélo faire ses courses dans le village, c’est une qualité de vie et c’est très important. Les parents n’osent plus envoyer leurs enfants à l’école à vélo parce que c’est trop dangereux".


Des aménagements simples, mais indispensables

Ce mouvement sollicite des aménagements simples avec des effets directs. Ici, une nouvelle zone 30, un coussin berlinois, une chicane. "Je pense qu’il manque de plans de mobilité. On crée des lotissements mais on ne se demande pas combien de voitures vont finalement débouler sur ses routes. Et je pense aussi que les citoyens ne sont pas toujours très responsables au niveau de leur conduite" avance Jacques Limbourg, membre d’Ecauslow.

Les zones rurales sont elles aussi sous pression de l’automobile. Les citoyens espèrent inspirer d’autres villageois. 


 

Vos commentaires