A Charleroi, cela fait des mois que la haute école provinciale Condorcet est en travaux. La situation est invivable pour les étudiants et enseignants qui doivent travailler dans le bruit et la poussière. Un reportage d'Aurélie Henneton et Mickael Danse.
Le bâtiment de la Haute école Concordet date de 1957. Il avait besoin d'un sérieux lifting. Mais à l'intérieur de l'établissement, 1600 étudiants ont du mal à suivre leurs cours depuis plusieurs mois. Il y a 85 décibels, soit l'équivalent du bruit d'une tondeuse à gazon. "Peu importe la place, on a le bruit qui résonne à chaque fois. C'est affreux de devoir écouter les cours dans ces conditions", a expliqué Sarah Colombin, étudiante en 3ème année de droit à la Haute école Concordet.
Face au bruit, une enseignante a décidé de quitter le local et s'est mise à la recherche d'un refuge et a perdu plus de 15 minutes de cours à cause de cela. Cette situation se produit régulièrement depuis le début des travaux. La poussière causée par les réparations est également problématique. "Mercredi dernier l'alarme du bâtiment s'est enclenchée car il y avait des nuages de poussière au sein du couloir et on a dû évacuer", a expliqué Sébastien Delhez, porte-parole des étudiants de la Haute école Concordet.
Les étudiants ont des demandes concrètes. Ils ont fait entendre leurs revendications en stoppant toutes les activités durant 1h30. "Durant la session de janvier, de nombreux élèves seront en examen. Ce qu'on veut c'est qu'on nous trouve de nouveaux locaux, qu'on nous déplace. Si il n'y a pas moyen de nous déplacer, qu'on mette une meilleure isolation ou des micros pour qu'on puisse entendre le professeur parler", a précisé Alison Hauben, étudiante en 3ème année de droit.
De son côté, la direction est consciente qu'il y a des nuisances. Des déplacements sont en train d'être organisés dans les parties plus calmes du bâtiment. Des renforts en nettoyage ont été fournis et d'autres actions sont envisagées dans les semaines à venir.
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