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Voiture folle à Anvers: le parquet fédéral avait interdit à la police de communiquer

Voiture folle à Anvers: le parquet fédéral avait interdit à la police de communiquer
 
 

Le parquet fédéral et le parquet local avaient formellement et clairement déconseillé toute communication à la suite de l'interception d'un véhicule suspect à Anvers le 23 mars, ressort-il d'une réponse du ministre de la Justice, Koen Geens, au député Gilles Vanden Burre (Ecolo). Le bourgmestre, Bart De Wever, a toutefois passé outre.

Devant la commission de la Justice de la Chambre, le ministre a retracé la chronologie des faits. Le parquet fédéral a pris le dossier vers 13h après des contacts téléphoniques avec le parquet d'Anvers. Il a demandé explicitement, par la voix de son porte-parole, à la police locale de ne pas communiquer. Cette demande se fondait aussi bien sur le Code d'instruction criminelle que sur une circulaire du collège des procureurs généraux. Selon les règles en vigueur, la communication pouvait être considérée le cas échéant comme une violation du secret professionnel, a précisé le parquet. Le parquet fédéral a par ailleurs fait savoir au porte-parole du bourgmestre que la communication ne pouvait contenir des éléments touchant à l'instruction et qu'"à la lumière de cela, une conférence de presse était à déconseiller". Le parquet ne peut en effet pas interdire au bourgmestre de tenir une conférence de presse sur les aspects qui concernent l'ordre public.

A 13h50, le parquet fédéral a reçu un message du porte-parole de la police locale indiquant qu'une conférence de presse aurait lieu. A 14h02, il a une nouvelle fois déconseillé de communiquer au porte-parole du bourgmestre. A 14h18, le parquet fédéral a été informé par la police locale que la conférence de presse allait commencer. Entre-temps, le parquet fédéral a également contacté le parquet d'Anvers qui lui a confirmé qu'il avait explicitement demandé à la police locale de ne pas communiquer.

Aucun des deux parquets n'a donné son accord préalable sur le contenu de la conférence de presse qu'ont donnée M. De Wever et le chef de corps de la police locale, Serge Muyters.


 

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