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Nouvelle vidéo choc d'un élevage de poules en Flandre: "Elles agonisent et s’éteignent d’une mort lente"

Nouvelle vidéo choc d'un élevage de poules en Flandre: "Elles agonisent et s’éteignent d’une mort lente"
 
 

De nouvelles images de maltraitance animale font scandale en Flandre. Après les porcs dans un abattoir de Tielt il y a quelques mois, il s’agit cette fois de poules dans un élevage de Flandre occidentale. Une situation révélée de nouveau par Animal Rights, l’association de défense du bien-être animal. L’exploitation n’a cependant pas été fermée. Voici la séquence "Cette semaine en Flandre" de Chantal Monet et Véronique Forest.

Animal Rights est parvenu à s’infiltrer dans les installations de l’entreprise Pyfferoen en Flandre occidentale.

On y élève là-bas 130.000 poules pondeuses dans des conditions sidérantes. Entassées dans des cages, barbouillées de leurs excréments, les animaux croupissent parmi des poules blessées ou mortes. Certaines présentent d’importantes tumeurs mais ne sont pas soignées.

 
"Vous le voyez, elles sont des dizaines de milliers entassées les unes sur les autres, ce qui provoque beaucoup de stress et de frustration. Cela induit chez les poules des comportements d’auto-mutilation ou d’agressivité à l’égard des autres. Il y a toutes sortes de troubles qui ne sont pas traités… du coup, elles agonisent et s’éteignent d’une mort lente dans leur cage", décrit Benoît Van Den Broeck, de l'association Animal Rights.

Sur l'emballage, il sera pourtant écrit "poules élevées au sol"

Ces poules sont censées être en libre parcours. Leurs œufs sont vendus comme provenant d’animaux élevés au sol.

Le directeur n’a pas souhaité réagir. "Non ça n’ira pas. Je m’excuse", dit-il. Lorsqu'il lui a été demandé à nouveau s'il ne souhaite pas réagir, il répond encore "Non non non", par téléphone.

Que le secteur se rende compte qu'avec ces images, il va perdre des clients

Alerté par ces images, le ministre flamand du bien-être animal a envoyé le jour-même des inspecteurs. "J’ai déjà doublé le nombre d’inspecteurs ces derniers mois. Ce qui est important c’est que le secteur se rende compte qu’avec ce genre d’images, il va perdre des clients… Et s’ils ne me suivent pas dans la lutte pour le bien-être animal, ces entreprises vont s’effondrer", réagit Ben Weyts (N-VA), le ministre flamand compétent.

Dans leur rapport, les inspecteurs relèvent des infractions, mais qui sont moins graves que celles constatées l’an dernier lors d’un précédent contrôle. La situation se serait donc améliorée, comme le prétend l’avocat de l’entreprise. "Ils ont tout inspecté de fond en comble. Bien sûr, ils sont tombés sur des animaux morts, on ne va pas le nier et c’est évident qu’il faut que ces animaux soient évacués en temps voulu. Et aujourd’hui, les inspecteurs ont pu constater que c’était le cas", affirme Sofie Bollaert, l'avocate de la firme Pyfferoen.

"Normalement, les animaux doivent être sortis tous les jours. Ce n’est pas le cas d’après le rapport d’inspection. On voit aussi que les cages doivent être ouvertes pendant la journée et ce n’est pas le cas non plus", fait cependant remarquer Benoît Van Den Broeck, de l'association Right Animals.


L'entreprise n'a pas été fermée, mais elle perd déjà de gros clients

Le ministre en charge du bien-être animal a décidé de ne pas fermer l’entreprise. "Les images peuvent choquer les gens mais c’est de l’élevage industriel. Moi je m’assieds à table avec le secteur en espérant élever les normes en matière de bien–être animal. Mais en tant que consommateurs on peut agir, en achetant des œufs bio ou de poules élevées en plein air", rétorque Ben Weyts.

La chaîne de supermarchés Lidl a décidé de ne plus collaborer avec cette entreprise.


 

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