Pour la première fois, les évêques de Belgique n'ont pas reçu d'invitation à participer à la "Journée annuelle de reconnaissance des victimes d'abus sexuels dans l'Église" qui se déroule ce samedi à Buizingen dans le Brabant flamand. "Les victimes sont trop en colère après avoir vu le documentaire 'Godvergeten' et n'ont pas voulu envoyer d'invitation aux évêques", explique le père Rik Devillé.
La Journée de reconnaissance est une initiative du groupe de travail 'Mensenrechten in de Kerk' (Droits humains dans l'Église, NDLR) qui a vu le jour en 1992. Depuis 32 ans, les victimes se réunissent chaque année pour réfléchir aux événements.
Les évêques ont été invités au fil des ans à participer aux journées de reconnaissance et ont accepté l'invitation à quatre reprises depuis leur création, à chaque fois lorsque la journée se déroulait dans l'une de leurs propres cathédrales. Les évêques n'ont pas toutefois pas reçu d'invitation pour la présente édition.
"La grande majorité des victimes sont trop en colère", explique le père Devillé. "Le documentaire 'Godvergeten' et la réaction des évêques à celui-ci ont fait beaucoup de bruit: de nombreuses victimes ne parviennent pas à leur parler. Et le bien-être des victimes passe avant tout pour nous."
Une centaine de personnes se sont inscrites à cette journée où une quinzaine d'ateliers thématiques seront proposés. Ceux-ci aborderont entre autres, la manière dont la thérapie, les médicaments ou la création artistique peuvent aider à faire face aux agressions. Des espaces de silence, des tables d'écriture ou des séances de méditation seront également proposées. D'autres groupes discuteront des dossiers judiciaires des victimes, ou participeront à l'organisation d'actions locales de solidarité.
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