L'exploitant d'un cinéma pornographique d'Anvers, situé dans le quartier de la gare, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel local à un an de prison et 6.000 euros d'amende, tous deux avec sursis. L'homme, âgé de 56 ans, avait laissé travailler deux prostituées dans ses locaux.
Les faits ont été découverts le 7 décembre dernier lors d'un contrôle de la police de l'établissement, appelé Planet Sexy. L'hygiène y laissait plus qu'à désirer: les sièges et le sol d'une des salles de cinéma étaient couverts de taches de sperme, tout comme dans la 'dark room' et le couloir qui y mène. Dans une autre salle, les policiers se sont retrouvés nez à nez avec une prostituée transsexuelle, qui a spontanément reconnu qu'elle offrait ses services aux visiteurs et que l'exploitant des lieux était au courant.
Les clients ont ensuite confirmé que des relations tarifées avaient lieu dans la dark room, dans les cabines et dans les salles de cinéma. Il était convenu que les prostituées qui voulaient y travailler devaient reverser 30 euros de leurs revenus quotidiens à l'exploitant.
L'homme a cependant nié qu'il autorisait de telles pratiques dans son établissement, qu'il gère depuis 1995. Il est clairement stipulé que cela est interdit à l'entrée du cinéma, dans les salles et sur les tickets d'accès, a-t-il assuré. Ceux qui ne respectaient ces règles étaient priés de quitter les lieux, a-t-il ajouté.
Le tribunal n'a cependant pas cru à sa version et l'a condamné. Il n'a toutefois pas ordonné la fermeture de l'établissement, comme l'avait requis le ministère public.
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