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D'autres sports touchés par le scandale dans le judo flamand? "Nous devions porter des shorts très courts et des petits tops" (vidéo)

D'autres sports touchés par le scandale dans le judo flamand? "Nous devions porter des shorts très courts et des petits tops"
 
 

Plusieurs judokates ont témoigné ces derniers jours dans la presse flamande avoir été victimes de comportements déplacés à caractère sexuels. Un des entraîneurs de la fédération flamande de judo, particulièrement visé par ces accusations, a été retiré du cadre actif. Une problématique qui semble aussi présente dans d'autres sports. Les détails avec nos journalistes Serge Vermeiren, Guillaume Wils et Maxime Avengazar.

D'anciennes judokates, dont Ann Simons, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000, ont témoigné ces derniers jours dans les médias flamands évoquant une atmosphère machiste avec son lot de dénigrement verbal et d'agissements inadéquats à caractère sexuel au sein de la fédération flamande de judo.

Création d'une commission de discipline

La fédération flamande a affirmé après avoir tenu une réunion de son conseil d'administration lundi soir prendre à bras-le-corps cette problématique, soulignant dans un communiqué les outils existants censés permettre de combattre ces dérives. "La Fédération flamande de judo a un organe objectif et indépendant qui peut examiner des plaintes et se prononcer: la commission de discipline. Tous ceux qui ont été victimes d'un comportement abusif ont le droit de déposer une plainte auprès de cet organe, ce que nous soutenons pleinement, en tant que fédération", indique la VJF. "Nous allons examiner si elle est suffisamment accessible, et/ou si nous devons prendre d'autres initiatives telles qu'un point de contact spécifique auquel les athlètes pourraient discrètement parler". La fédération encourage d'ailleurs tous les clubs, entraîneurs et judokas, à utiliser au maximum les outils et campagnes déjà mis en place, ajoute-t-elle.

L'entraîneur accusé a été retiré du cadre actif de la fédération

Dans son témoignage, Ann Simons avait clairement visé un entraîneur, qui, contacté par les médias, avait nié tout comportement anormal. Ce coach, "D.B.", a été retiré ce mercredi du cadre actif par la Fédé'. "Cette mesure était nécessaire pour garantir une enquête sereine et objective", selon la fédération qui annonce maintenant la création d'une commission éthique indépendante afin d'enquêter sur les cas mentionnés par les médias. Elle devrait être opérationnelle en début de semaine prochaine. La commission disposera d'une adresse email (ethiek@vjf.be) dont elle aura l'usage exclusif et à laquelle les gens pourront envoyer leurs témoignages sans devoir suivre absolument la procédure officielle.

D'autres sports touchés?

La VJF doit entendre Ann Simons, la judoka qui a révélé l'affaire, "afin de discuter ouvertement de cette polémique", tirer des leçons du passé et voir comment aborder cette question à l'avenir. La nouvelle commission convoquera aussi d'autres témoins. D'autres actions concrètes seront entreprises dans les jours à venir, promet la VJF.

Depuis plusieurs jours, des sportifs flamands de haut niveau font d'ailleurs campagne pour briser un tabou qui existe depuis trop longtemps dans le monde du sport. Car cette problématique semble également présente dans d'autres disciplines sportives. Selon une étude réalisée en 2014 par l'université d'Anvers, 17% des athlètes de moins de 18 ans ont été victime d'un comportement sexuel inapproprié.


 

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