Voitures et poubelles incendiées, jets de projectiles sur les pompiers à Bruxelles: la nuit du Nouvel An n'a pas été "calme" pour les hommes du feu

La nuit du 31 décembre au premier janvier n'a été ni pire, ni plus calme que d'habitude à Bruxelles. Les pompiers de la capitale ont comptabilisé 650 interventions, dont 90 qui concernaient des incendies de véhicules ou de poubelle. Des hommes du feu ont été pris à partie, parfois de manière maladroite, par des fêtards, parfois de manière intentionnelle.

La nuit du 31 décembre au 1er janvier n'était pas pire que d'habitude mais certainement pas "calme", comme plusieurs médias ont pu l'annoncer, ont indiqué les pompiers de Bruxelles qui, à l'instar de la police et du parquet, font état d'incendies de véhicules et de poubelles ainsi que de plusieurs incidents au cours desquels les pompiers ont été la cible de pierres et de bouteilles. "Nous ne souhaitons pas dramatiser les faits mais les taire n'est pas une solution", estime le capitaine des pompiers Karel Lambert.

Le double des interventions quotidiennes

Les pompiers bruxellois ont comptabilisé 650 interventions dont 90 interventions concernant des incendies durant la nuit du réveillon du Nouvel An entre 21h00 et 06h00. Selon le capitaine Karel Lambert, 650 interventions correspondent environ au double des interventions quotidiennes. "Ce n'est pas pire que les autres années mais affirmer que la nuit s'est déroulée dans le calme n'est pas vrai", a-t-il indiqué.

"Il est très frustrant d'être caillassés alors que nous intervenons pour aider les gens"

Les pompiers estiment néanmoins plus grave d'avoir été la cible de projectiles lors de plusieurs interventions, dont des feux d'artifice. "Dans certains cas, il s'agissait probablement de personnes d'humeur festive qui n'ont pas réfléchi ou de comportement crâneur mais il arrive qu'un feu d'artifice atteigne un véhicule de pompiers. Plus inquiétant sont les cas de pompiers pris pour cibles de projectiles. Il y a quelques années, un collègue a été blessé de la sorte. Il est également très frustrant d'être caillassés alors que nous intervenons pour aider les gens", a-t-il précisé. Le capitaine Karel Lambert insiste néanmoins sur le fait qu'il ne souhaite pas alimenter de polémique. "Nous devons déterminer la raison du comportement de ces gens mais pour cela, nous devons pouvoir en parler."