Le bourgmestre faisant fonction d'Auderghem imagine une fusion entre sa commune et celle de Watermael-Boitsfort. Il estime que cela permettrait de réaliser entre 3 et 4 millions d'euros d'économies par an. Mais son voisin n'est pas très chaud à cette idée. Un reportage de Emiliano Bonfigli et Michel Herinckx.
"La Libre" a fait écho jeudi à l'idée de M. Magdalijns (DéFI), le bourgmestre faisant fonction d'Auderghem, de réunir sa commune et celle de Watermael-Boitsfort au sein d'une nouvelle entité baptisée Soignes, en référence à la forêt toute proche. Mais le bourgmestre de Boitsfort, Olivier Deleuze, ne souscrit nullement au projet de son voisin d'Auderghem, de fusionner les deux communes. Les habitants de la verte localité du sud de Bruxelles entendent conserver leur havre de paix, a-t-il souligné.
Selon l'édile amarante, les quelque 60.000 habitants de Watermael-Boitsfort et d'Auderghem ont tout à gagner d'une telle opération car la nouvelle commune disposerait d'une masse critique pour développer son projet de ville. Le projet serait lancé après les élections de 2018. "Inévitablement si on se met autour d'une table, qu'on s'associe ou on fusionne, on fait des économies, sur les institutions démocratiques, sur les services administratifs. Une première évaluation me fait penser qu'on peut arriver à 4 millions d'économie", explique Christophe Magdalijns au micro de Emiliano Bonfigli.
"Le boa parle rarement avec le lapin"
"Ne cédons pas à ce projet de grande fusion. Watermael-Boitsfort est une petite commune ouverte, avec ses petites rues sympathiques, son marché... Cette petite commune belle et sympathique est importante pour ses habitants. Quand ils rentrent de cette société stressée, dure, de compétition, ils ont besoin de retrouver cette commune de proximité, ce village", a expliqué M. Deleuze.
Le bourgmestre Ecolo ne rejette pas l'idée d'un travail commun, qui se traduit déjà par un commissariat de police commun, mais n'entend pas franchir l'étape de la fusion. Il met en avant les résultats engrangés depuis son entrée en fonction il y a six ans, qui a mis fin à 36 ans de maïorat FDF (ex-DéFI), notamment la réduction de la dette communale ou la transparence des édiles communaux.
L'ancien co-président d'Ecolo a découvert le projet en lisant la presse. "Le boa parle rarement avec le lapin, mais le lapin n'a aucune envie de se faire manger par le boa, et d'ailleurs il court plus vite."
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