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Plus de la moitié des ONG belges de défense des droits humains subissent des intimidations

 
 

Plus de la moitié des organisations belges de défense des droits humains subissent des agressions et intimidations, ressort-il d'une enquête menée par l'Institut fédéral des droits humains (IFDH) auprès de plus de 150 ONG, et dont les premiers résultats ont été communiqués mardi lors d'une action à Bruxelles.

Afin d'attirer l'attention sur ces pressions et sur l'importance du travail des organisations de défense des droits humains, l'IFDH a lancé mardi une campagne de sensibilisation. Plusieurs pancartes et affiches colorées ont été mises à disposition des passants sur la place de l'Albertine à Bruxelles. On pouvait lire sur celles-ci des messages tels que "Défendre les droits humains est un droit humain !" ou encore "Et qui défend les défenseurs des droits humains ?".

La directrice de l'IFDH, Martien Schotsmans, a souligné lors d'un discours l'une des conclusions les plus frappantes de l'enquête : plus de la moitié (55%) des organisations de défense des droits humains interrogées ont indiqué qu'elles avaient subi au moins une fois des agressions et intimidations entre 2020 et 2022. Dans la majorité des cas, il s'agit d'intimidation juridique, c'est-à-dire le fait d'intenter ou de menacer d'intenter une action en justice sans fondement. Près d'un quart des organisations disent y être confrontées. Plus d'une sur cinq estiment subir des campagnes de diffamation et 19% ont déjà été touchées au moins une fois par une cyberattaque ciblée. En réponse à ces pressions, près d'une ONG sur sept indique s'autocensurer.

"Protéger les droits humains n'est pas seulement l'affaire des autorités. Les défenseurs des droits humains ont également un rôle important à jouer. Ils veillent à ce que les droits de chacun soient respectés dans notre société. Mais aujourd'hui, ils font trop souvent l'objet de pressions et même de menaces. Cela complique leur travail", regrette Mme Schotsmans.


 

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