En ce moment
 
 

Les infirmiers pointent les 5 priorités pour "soigner les soignants" dans un mémorandum

Les infirmiers pointent les 5 priorités pour "soigner les soignants" dans un mémorandum
 
 

L'Union générale des infirmiers de Belgique (UGIB), qui rassemble 41 organisations professionnelles issues des trois régions et communautés, a souligné mercredi dans un mémorandum les cinq problématiques structurelles du secteur, auxquelles font écho plusieurs pistes de solutions.

"Un infirmier sur 10 est en absence maladie, révèle l'étude Maha 2023. En conséquence, de plus en plus de soignants - débordés et démotivés - quittent la profession, ce qui creuse la pénurie de personnel déjà existante. Il est essentiel de briser ce cercle vicieux si l'on veut garantir des soins de qualité en Belgique, aujourd'hui et demain", alerte ainsi le porte-parole de l'UGIB, Wouter Decat.

L'UGIB déplore le manque d'engagement politique au lendemain de la pandémie de Covid-19, qui avait pourtant exacerbé les conditions de travail délétères du secteur et mis en lumière le caractère essentiel de son personnel.

Le mémorandum "Qui soigne les soignants?" adresse aux responsables politiques cinq grandes priorités. Parmi elles, on retrouve le besoin d'un soutien financier envers le secteur, qui permettrait notamment d'atteindre le ratio souhaité d'un soignant pour huit patients (contre, en moyenne, 11 patients pour un infirmier belge) et de fournir le matériel nécessaire au personnel.

"Les fauteuils roulants, les déambulateurs, les béquilles sont souvent en rupture de stock, ce qui nous oblige à soutenir ou à porter les patients jusqu'à leur salle de bains. C'est comme ça que je me suis déjà coincé le dos plusieurs fois" déplore ainsi Mehdi (28 ans), infirmier à domicile.

D'autres recommandations figurent également dans le mémorandum, tels que le besoin d'uniformiser la formation au niveau national, augmenter l'attractivité de la profession, dégager du temps pour les questions éthiques et déontologiques liées à la pratique, ou encore la nécessité d'impliquer et représenter davantage les "experts du terrain" - à savoir les infirmiers et infirmières - au niveau des organes décisionnels compétents.


 

Vos commentaires