Les festivités à l'occasion des 60 ans des immigrations marocaine et turque en Belgique ont débuté samedi à Saint-Josse-ten-Noode, à l'initiative du cabinet du bourgmestre de la commune bruxelloise, Emir Kir (PS).
Dès 14h00, des représentants officiels des deux pays ainsi que la directrice du Musée de la migration, Loredana Marchi, étaient réunis dans la salle Tanger, à Saint-Josse-ten-Noode, où un buffet "aux trois saveurs" était prévu.
"Il y 60 ans, la Belgique signait des accords officiels avec le Maroc et la Turquie, écrivant ainsi une nouvelle histoire entre ces trois pays, qui continue encore à se vivre aujourd'hui", a souligné le bourgmestre Emir Kir. "Il est important d'incarner ce moment dans la solennité, le souvenir, l'ambition et la fête pour pouvoir se tourner vers l'avenir", a-t-il continué.
Plusieurs événements sont prévus par la commune afin de célébrer ce 60e anniversaire, tels qu'un carnaval et un festival des arts en rue dans le courant du mois de mai, des "tables du partage" pendant le ramadan, une pièce de théâtre portant sur le thème des immigrations, ou encore plusieurs concerts dont celui du chanteur Rafik El Maai.
"Nous avons fait appel aux acteurs du secteur associatif et de la société civile, qui font souvent partie intégrante de cette belle histoire dont je porte aussi - à titre personnel - l'héritage", a conclu le bourgmestre, dont le cabinet compte par ailleurs travailler en collaboration avec Loredana Marchi pour "enrichir le travail de mémoire" (récolte de témoignages, de documents de l'époque, etc.).
Le 17 février 1964, la Belgique et le Maroc signaient une convention "d'occupation de travailleurs marocains" dans le contexte d'après-guerre. Ils arriveront par dizaines de milliers, aspirant à une vie meilleure dans les mines et les industries sidérurgiques belges. Une convention similaire était signée avec la Turquie le 16 juillet 1964.
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