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La police a-t-elle tardé à réagir face aux émeutes à Bruxelles? Les autorités répondent aux critiques

La police a-t-elle tardé à réagir face aux émeutes à Bruxelles? Les autorités répondent aux critiques
 
 

Des critiques émergent au sujet de l'intervention de la police locale bruxelloise lors des émeutes survenues samedi soir. Ces critiques portent principalement sur la lenteur d'intervention des forces de l'ordre et émanent notamment de commerçants pillés. "Nous en tiendrons compte dans l'évaluation que nous ferons sur ces faits", indique Olivier Slosse, porte-parole de la zone de police de Bruxelles-Capitale Ixelles. "Il s'agit de questions et de préoccupations légitimes auxquelles nous ne voulons pas rester sourds", ajoute le porte-parole. "Nous en tiendrons compte lors de notre débriefing. Dans de telles circonstances, nous voulons d'abord rétablir l'ordre pour que les services de secours puissent faire leur travail. A un certain moment, les pompiers ont également été victimes d'intimidation et n'ont donc pas pu le faire. Dès que l'ordre est rétabli, nous pouvons poursuivre et nous tourner vers les aspects matériels. Mais nous comprenons et nous regrettons bien sûr que certaines personnes se soient senties menacées".

Nous avons été surpris par l'intensité et la rapidité avec laquelle certains auteurs ont pillé des commerces

La police s'était préparée à des débordements et de possibles émeutes, samedi soir. "Lors de telles occasions, il y a toujours un risque que la situation devienne hors de contrôle. Un peloton du service d'intervention était présent sur place à partir de 20h00 avec une autopompe et un renfort de la police fédérale. Nous avons intensifié nos interventions en cours de soirée, avec un peloton supplémentaire de notre service d'intervention et nous avons eu l'appui de deux autres zones de police bruxelloises. La police d'Anvers a également envoyé deux sections en renfort. Mais nous avons été surpris par l'intensité et la rapidité avec laquelle certains auteurs ont pillé des commerces".

D'après les premières informations, les pillages et les dégradations seraient l'oeuvre d'une poignée de personnes, peut-être 50 à 60 individus sur les centaines de personnes venus fêter la qualification du Maroc.

La police a gardé son sang-froid et a pu réagir rapidement

Les émeutes de samedi soir sont "inacceptables", estime dimanche le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close. Ce dernier salue l'intervention rapide des forces de l'ordre, qui ont agi "avec professionnalisme et circonspection". La police "est extrêmement bien formée et était prête". "Elle a gardé son sang-froid et donc pu réagir rapidement, ce qui a permis de limiter les dégâts, même si ceux-ci sont évidemment de trop pour les personnes qui les subissent", indique le bourgmestre dans un réaction à l'agence de presse Belga.

La priorité des forces de l'ordre dans ce genre de situation est de "rétablir l'ordre", rappelle-t-il, après que plusieurs critiques ont circulé dans les médias sur le manque de rapidité d'intervention des policiers dans les magasins pillés. Philippe Close a la ferme intention de demander au parquet de poursuivre les fauteurs de trouble. "Le football doit rester une fête, et je suis toujours ouvert à des fêtes à la Bourse. Or ce qui s'est passé n'est pas une fête, mais de la casse".

Des émeutes, impliquant environ 300 personnes selon la police, ont éclaté à Bruxelles samedi soir, quelques minutes après la qualification de l'équipe nationale marocaine de football pour la prochaine Coupe du monde en Russie.


 

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