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Déjà plus de 300 photos ou vidéos envoyées à la police après les émeutes de samedi: comment toutes ces images vont être traitées?

 
 

Des dizaines d'images sont parvenues et la police aura pas mal de travail pour identifier les fauteurs de trouble.

La police a reçu 300 mails contenant des photos et des vidéos des émeutes samedi soir à Bruxelles, et elles sont de bonne qualité. Elles devraient permettre d'identifier une partie des casseurs.

Dimanche, une personne a fait l'objet d'une arrestation judiciaire, mais depuis, aucune nouvelle interpellation n'a eu lieu.

Une task force a été mise en place pour accélérer l'identification. Jean-Marc Meilleur, procureur du roi de Bruxelles était l'invité du "30 minutes info" de Caroline Fontenoy hier soir sur Bel RTL. Il a expliqué en quoi va consister le travail de la police.

"Il y a une task force qui a été mise en place, qui est chargée d'analyser toutes les images dont nous disposions déjà mais aussi toutes les images que nous allons recevoir ou que nous avons reçues suite à l'appel à témoins. Sur base de ces images, nous tenterons d'identifier le maximum de ces fauteurs de troubles", a-t-il expliqué. 


"Nous n'allons pas poursuivre n'importe qui n'importe comment"

Au-delà de l'identification des personnes, il s'agira de ne pas se tromper sur les faits qui lui sont imputés. D'où l'importance de ces images envoyées à la police.

"Ce n'est pas parce qu'on est présent sur les lieux et qu'on peut identifier la personne qu'on peut lui imputer un fait particulier. C'est un élément très important à prendre en considération: nous devons apporter la preuve que quelqu'un a commis une infraction, nous sommes dans un état de droit, nous n'allons pas poursuivre n'importe qui n'importe comment", a-t-il encore précisé.


La gestion des incidents remise en cause

Des éléments mettent en cause aujourd'hui la manière dont les autorités bruxelloises et la police ont géré les incidents. Le bourgmestre Philippe Close était à Paris au moment des faits: il assistait au match de rugby France/Nouvelle-Zélande et est revenu en urgence dans la nuit. Normalement, il aurait dû nommer un remplaçant durant son absence et il semble que cela n'a pas été fait. 

Autre interrogation: avait-on suffisamment anticipé? Le cabinet de Philippe Close affirme qu'un briefing a été donné à la police locale. Mais dans la Dernière Heure, un policier qui s'exprime de manière anonyme, déclare n'avoir reçu aucune consigne concernant le match Côte d'Ivoire/Maroc. Ces propos sont appuyés par le porte-parole de la zone Polbru. L'agent dénonce un manque d'anticipation et une mauvaise gestion des débordements. 

L'opposition et les syndicats policiers réclament des explications. De son côté, le ministre de l'intérieur a chargé l'inspection générale d'enquêter sur d'éventuels dysfonctionnements.


 

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