Plusieurs milliers de personnes ont marché dimanche dans les rues de Bruxelles lors d'une marche nationale contre l'antisémitisme. Des divergences étaient notables parmi la communauté juive, mais le fond semblait cependant commun. "L'antisémitisme, plus jamais. Et plus jamais, c'est maintenant", a insisté le coprésident du FJO, Philippe Scharf.
"L'antisémitisme constitue un racisme très spécifique par son histoire et par l'expression particulière de cette haine. Il impose donc une analyse et une réponse différente, entre autres par la promotion de la vie juive", a appuyé le président du CCOJB, Yves Oschinsky. Il a tenu à rappeler la symbolique forte de la fête de la Hanouka, célébrée en décembre, selon laquelle "les ténèbres les plus noires seront vaincues par la lumière".
"Comment se fait-il que les universités se vident peu à peu de leurs juifs sans qu'aucune réaction forte ne soit proclamée? Et comment se fait-il que certains s'échinent à dissimuler la lutte contre l'antisémitisme dans une lutte contre tous les racismes?", a quant à lui interrogé le président de la LBCA, Joël Rubinfeld.
Lutter contre toutes les formes de racisme, dont l'antisémitisme, c'était pourtant l'objectif du bloc formé par l'Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB), marchant à distance du cortège principal. "Ni oubli, car il y a encore 100 ans, l'Europe déportait des juifs vers les camps de la mort. Ni déni car l'antisémitisme est encore présent aujourd'hui, sous de multiples formes. Ni instrumentalisation d'une lutte utilisée par certains à des fins racistes et islamophobes, ou pour faire taire les critiques nécessaires des politiques d'apartheid menées par le gouvernement israélien", a-t-elle expliqué.
La coordinatrice à la Commission européenne de la lutte contre l'antisémitisme, Katharina von Schnurbein, a pour sa part rappelé le soutien nécessaire des personnes non-juives, "face aux violences intolérables que les juifs subissent encore aujourd'hui".
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