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Le Brabant wallon décide de cartographier son réseau d'égouttage: "On aurait une bonne carte, des situations comme ça n'arriveraient pas"

 
 

Seuls 15% des égouts wallons sont cartographiés, ce qui peut poser problème, notamment lors de travaux. Le Brabant wallon a donc décidé de cartographier ses 1.700 kilomètres d'égouts. Un reportage de Christophe Clément et Mickaël Danse.

Sous les pavés, des égouts. Mais où passent-ils exactement ? A Tubize, dans le Brabant wallon, les opérateurs vont pouvoir le déterminer grâce à une caméra endoscopique qu’ils font descendre dans la conduite. "Nous allons prendre des photos de tous les raccordements, ensuite nous allons faire un repérage des avaloirs en surface" détaille Ronald Colqhugoun, contre-maître en endoscopie à l’intercommunale du Brabant wallon (IBW).


Repérer et relever les anomalies

Depuis une régie installée dans la camionnette, l’équipe pilote le robot sur une distance de 300 mètres. Toutes les anomalies sont relevées, un peu à la manière d’un examen médical. "Nous avons une canalisation externe insérée dans la conduite. A cause de cette canalisation notre égout est fissuré. On aurait une bonne carte pour les entrepreneurs, faire leurs travaux, je pense que des situations comme ça n’arriveraient pas" ajoute le contre-maître.


"Les relevés que l'on fait aujourd'hui serviront demain"

Eau, gaz, électricité, à l’avenir plus d’excuses : les opérateurs intervenant dans le sous-sol auront accès à ce relevé topographique. "Imaginez demain un distributeur d’eau remplacer une nouvelle conduite ou remplacer sa conduite existante. Pour ne pas endommager le réseau d’assainissement, il va avoir besoin de sa position, et donc les relevés que l’on fait aujourd’hui serviront demain" explique Gauvain Dumont, cartographe de l'IBW. "On va pouvoir interpréter les résultats des clichés pris sur le terrain, on va pouvoir remettre des avis aux communes du brabant wallon, programmer les investissements, les travaux, et surtout la collaboration au niveau des agents de terrain, des impétrants, des candidats lotisseurs, des demandeurs de raccordement…" poursuit le chargé de communication de l'IBW, Raphaël Lateur. 

Rien que dans le Brabant wallon, 1700 kilomètres de réseau sont à cartographier. A raison d’un kilomètre par jour, ce travail titanesque devrait durer une dizaine d’années.


 

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