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Après un dernier accouchement, la maternité de Nivelles ferme ses portes définitivement

 
 

C'est la fin pour la maternité de Nivelles. Le tout dernier accouchement y a lieu cet après-midi. Un rationalisation des services est attendu. Les sages-femmes qui y travaillent ont encore du mal à assumer cette nouvelle. Certaines devront aller exercer ailleurs, d'autres changer carrément de métier. Reportage de Fanny Dehaye, Alain Hougardy.

Théodore est né hier. C'est l'un des derniers bébés à voir le jour, à Nivelles. 400 accouchements y étaient pratiqués chaque année. Pour les 25 sage-femmes du service, c'est une page importante qui se tourne.

"Je suis très triste et je ressens beaucoup d'incompréhension. Je vais devoir quitter la maternité, mes collègues. On était vraiment une équipe soudée entre nous", témoigne Marina Mattina, sage-femme depuis 7 ans.

Nathalie Syrois, sage-femme depuis 26 ans déplore cette décision: "C'est une mentalité familiale qui est en train de se fermer. Nous avons parfois des patientes d'un milieu précaire. Et cela fait mal au coeur de partir".

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Isabelle Monet, sage-femme depuis 16 ans: "On était quand même un hôpital nécessaire dans le Brabant Wallon. Et surtout, un hôpital à dimensions humaines et non une usine à bébés".

Avec les mesures d'économie imposées par le gouvernement fédéral, les accouchements seront désormais pratiqués à Jolimont ou à Gosselies, à une vingtaine de kilomètres de Nivelles. Les consultations pré et post-natales restent assurées. Quant aux employés, aucun ne devrait être licencié.

François Devenijn, directeur des hôpitaux de Tubize et Nivelles: "Chacun choisira s'il préfère rester sur le même site de Nivelles, mais en changeant de métier ou s'il préfère garder le même métier, quitte à devoir aller travailler dans une autre maternité. Ce sera en fonction des possibilités, des postes qui vont s'ouvrir évidemment."

Un lâcher de ballons est prévu en fin d'après-midi pour symboliser tous ces bébés nés ici depuis plus de 50 ans.


 

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